Dans un entretien accordé à ‘’SourceA’’ dans sa parution de ce lundi, Gaston Mbengue a fait la leçon à Ousmane Sonko, qui selon lui, a de la haine pour Macky Sall. «La seule chose que je peux faire c’est de prier pour lui afin d’avoir un cœur apaisé. Sonko est un parent est un Sénégalais et je prie vraiment pour que tout ce qu’il garde dans son cœur puisse disparaître un jour et qu’il revienne sur terre», a dit le promoteur de lutte.
Selon lui, «il y a des acteurs politiques qui cherchent à semer le chaos dans le pays et c’est très dommage. Depuis toujours les gens faisaient de la politique du temps de Senghor, Mamadou Dia mais cette haine qu’on constate dans l’espace politique actuellement est très inquiétante. On voit même des gens d’un même parti qui ne s’aiment pas. Et c’est regrettable ! Il faut que les gens reviennent à la raison».
Au Tchad, le siège du parti « Les Transformateurs » est toujours encerclé par la police avec à l’intérieur, le président du parti, Succès Masra et une dizaine de ses partisans. Ousmane Sonko, leader de Pastef a fait un post pour dénoncer cette situation apres avoir entretenu longuement au téléphone avec le leader Tchadien,
« Depuis trois jours, Succès Masra subit un blocus de l’armée, retranché dans son siège avec une cinquantaine de militants. On leur refuse tout contact avec l’extérieur, y compris avec des médecins, avocats ou journalistes, de même que toute possibilité de recevoir de la nourriture ou des médicaments. En sus, plus de 250 militants ont été arrêtés, des dizaines de blessés par balles réelles. Cette situation est la conséquence d’une panique de la junte militaire installée par la France sous le silence complice de l’Union africaine », déplore Ousmane Sonko.
Le leader de Pastef a profité de cette occasion pour lancer un message fort à l’endroit de Mahamat Idriss Déby, le président « héritier » du Tchad passe ainsi à la méthode forte après le refus opposé par Succès Masra de renoncer à l’organisation de son troisième méga meeting qui devait réunir des dizaines de milliers de personnes, comme les précédents. « Il passe ainsi à la méthode si chère aux autocrates africains, afin de punir Succès d’avoir décliné le deal proposé consistant à en faire son premier ministre.Mais Déby est surtout irrité de voir que le « Dialogue du peuple », initié par Succès Masra est plus populaire que son dialogue national snobé par la majorité du peuple. Il est notable que ces exactions interviennent à peine quelques jours après le séjour de Macky Sall à N’Djamena, séjour pendant lequel le ci-devant président en exercice de l’Union africaine n’a pas osé réitérer publiquement la position de l’Union contre une candidature du président « héritier » Mahamat Idriss Déby. Et pour cause ! «
« Quoi qu’il en soit, nous appelons le régime de Mahamat Idriss Déby à : – cesser les exactions, libérer les détenus politiques et lever le blocus contre Succès et ses camarades; – refuser de sombrer dans ces pratiques d’un autre âge qu’essaie péniblement de perpétuer un syndicat de chefs d’état obsolètes et dépassés par le sursaut d’une nouvelle génération décomplexée et assoiffée de liberté et de souveraineté. Monsieur le Président Déby, votre très grande jeunesse est votre atout, sortez par la grande porte et marquez le Tchad et l’Afrique en posant des actes grands et salvateurs pour votre peuple. »
C’est fini ! Le Sénégal est tombé dans l’encolure de la folie politique. Au pays des Pionniers et des illuminés fondateurs d’une Nation civilisée, le pouvoir qui rend fou et la quête du pouvoir rend fou. C’est du bout des doigts que l’on compte les porteurs de bonnes nouvelles. Tout le reste de la classe politique sénégalaise est un arsenal de has-been dont le regard du rétroviseur illustrerait des amas de forfaitures, de délits et d’infractions. Ceux qui sont au pouvoir comme ceux qui sont dans l’opposition ont tous à leurs actifs des ignominies. Mais la démagogie, la serviabilité et la perfidie, les couvent et les couvrent. Ceux qui se sont engagés les mains immaculées et l’âme pétrifiée de valeurs sont ceux- là même qui sont combattus parfois avec la complicité encagoulée d’hommes et de femmes de mains. Les alertes des Mystiques qui savent prévoir l’avenir et anticiper le futur ne sont pas écoutées. Ceux qui, marabouts, dit-on, devraient endosser le manteau de sentinelles sont, selon leurs calculs et les largesses de détenteurs de pouvoirs, des acolytes. Jamais le champ politique sénégalais n’a été aussi malpropre et encrassé. Des aspirants au pouvoir législatif injurient. Ceux qui veulent confirmer leurs forces d’hier insultent.
Abdication de l’éthique politique
La République du Sénégal est blessée. Le bien public est embrouillé à l’intérêt de parti faisant une double impunité d’un rapport mis sous les coudes et d’une forfaiture tue. La République au Sénégal n’est plus la somme du labeur des générations qui se sont succédé, ces générations, depuis les pionniers sont encore au cœur des Institutions, intimidant de leurs antiques voix et même insultant publiquement. Le mensonge n’est plus une bassesse. Le reniement n’est plus une abjection. Le nouveau mal sénégalais est la transformation, par les politiciennes et les politiciens, de la République en domaine de jouissance, de délices et d’enrichissement. Les jeunes s’en enragent. Les enfants se montrent dédaigneux. Dommage ! L’argument avancé d’un Président de la République né après les indépendances n’a aucun sens. L’Homme né après les Indépendances a confié les Institutions à des patriarches dont le seul secret est de dissimuler les cheveux blancs et de tenir physiquement, car ayant les moyens de se maintenir. Celui qui est dans le Macky est prêt à tout faire et à tout dire pour y rester. Ceux qui veulent l’effacement du Macky sont également prêts à tout dire et à tout faire. Faut-il les suivre ou les applaudir ? Ce serait apporter à caution à l’abdication de l’éthique politique.
La démocratie sénégalaise ridiculisée
Le Sénégal a toujours été loué pour sa démocratie. Il n’a jamais connu de dictature formelle même si chaque Chef de l’État a durant son magistère versé dans l’autoritarisme. Le Sénégal, grâce à des Forces d’Armées républicaines, loyales, scrupuleuses et bienséantes, n’a jamais connu de coup d’État militaire. Soit ! Mais avec la marche du temps, la boulimie de la classe politique, sa démocratie tant chantée à tue-tête offre une image hideuse : insultes, atteintes à la dignité humaine et à l’intégrité physique, calomnie, attaque incivile et malotrues contre les Institutions de la République et répliques inconvenantes et indélicates de ceux qui les incarnent. Dans les pays de la sous-région qui sont entrés dans la civilisation démocratique dans les années 90 avec les Conférences nationales, les antagonismes sont rythmés d’idées, de propositions et de contre-proposition sur fond de communication politique intelligente et respectueuse. Et le Sénégal qui se glorifiait d’être un grenier de valeurs démocratiques renvoie aux acteurs politiques de la sous-région et à l’intelligentsia l’image d’une comédie qui n’est animée que par des Tartuffes imparfaits.
Macky prophète ailleurs, « démon » au Sénégal
L’adage biblique est clair : « nul n’est prophète chez soi ». Macky Sall vit cette vérité. Le Président de la République jouit d’une impressionnante belle image en Afrique, en Europe et en Asie. Titulaire de Doctorus Honorius Causa, de hauts titres panafricains, Macky Sall est écouté et respecté aussi bien par ses paires africains qu’hexagonal. Ce respect s’explique par les actes diplomatiques majeurs qu’il pose et par un langage révolutionnaire de vérité qui indispose les conservateurs qui tiennent le pouvoir dans certains pays. Il a réussi à installer un Sénégalais, certes contesté, au Perchoir de Parlement de la CEDEAO comme d’autres compatriotes siègent dans d’autres Institutions internationales.
Mais au Sénégal, Macky Sall est diabolisé, attaqué et son nom trainé dans la boue jusqu’à le mètre parfois aux nerfs. Une seule raison l’explique : les femmes et les hommes de son régime, dans leur immense majorité, sont auteurs de forfaiture et de bassesses politiques. Peut-être lui-même.
C’est finalement la guerre des ambitions qui risque de faire imploser l’inter coalition Yewwi-Wallu. Le premier gros test est relatif au candidat à présenter pour diriger l’Hémicycle. En tout cas, sans consensus, l’opposition parlementaire se tire une balle dans le pied. C’est le moment donc de mettre en avant l’intérêt général. Désunis, Khalifa Sall et Cie facilitent la tâche à “Thiompal”. Ce dernier a la chance d’avoir carte blanche. Alors que Yaw aujourd’hui est assimilable à une armée mexicaine.
Le Pds qui est la locomotive de Wallu revendique lui déjà le fait d’être aujourd’hui la formation politique de l’opposition à avoir le plus de députés. Certainement, la déclaration de Wade n’a pas plu à Sonko qui s’est empressé de rappeler que Pastef a plus de maires que les libéraux. Pape Djibril Fall et Thierno Alassane Sall eux ont décidé de prendre leurs distances. Les propos du leader des Patriotes sont passés par là.