Une femme atteinte de cancer traîne en justice un médecin d’une célèbre clinique

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Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur le cas de la dame Astou Sokhna, le commissariat de police du Point E a été saisi, en fin mars dernier, par le procureur de la République, d’un dossier assez rocambolesque.

D’après le quotidien Bés Bi-Le Jour, cette affaire oppose une dame atteinte de cancer du col de l’utérus et un médecin. F. Kanté, une ménagère âgée de 43 ans, avait décidé de faire un dépistage du cancer du col de l’utérus.

Malheureusement, lorsqu’elle s’est rendue au centre Gaspard Camara pour faire le test, le médecin traitant lui a signifié qu’elle avait un début de cancer. Ce jour-là, le sol a semblé se dérober sous ses pieds. Et c’est le même jour que le médecin lui a recommandé d’aller faire des analyses à l’hôpital Aristide Le Dantec.

Une fois sur place, raconte la dame dans sa plainte, le Docteur Dembélé l’a mise en rapport avec le bureau chargé de ces analyses. Seulement, le rendez-vous que lui avait donné ce bureau était très lointain.

C’est sur ces entrefaites, dit-elle, qu’elle est retournée vers le docteur Dembélé, lui demandant s’il pouvait rapprocher le rendez-vous. «Il m’a suggéré de ne plus faire les analyses et m’a promis de me faire subir une intervention chirurgicale dans les plus brefs délais», indique la dame.

À l’en croire, après cela, la blouse blanche lui avait donné un numéro sur lequel elle devait appeler afin de connaître l’emplacement d’une célèbre clinique sise à Fann Hock.

C’est donc, après avoir payé tous ces frais, que le médecin lui a donné un rendez-vous pour effectuer l’intervention. «À cette date, je me suis transportée à la clinique et lorsqu’une femme m’a appelée au niveau du bloc opératoire. J’ai aperçu le Dr Dembélé qui m’a fait endormir par anesthésie. À mon réveil, ils m’ont transportée dans une autre salle jusqu’au lendemain pour me dire que je pouvais sortir et rentrer à la maison», raconte F. Kanté.

Seulement, le hic est qu’une fois arrivée chez elle, la dame Kanté a constaté que le saignement qui avait débuté à la clinique persistait toujours. Sans désemparer, elle appelle le Dr Dembélé pour l’informer de la situation. Ce dernier lui a demandé de revenir à la clinique pour qu’il lui prescrive des ordonnances.

Mais, selon la dame, rien n’a changé, car elle continuait toujours de saigner. Deux jours après, elle dit avoir reçu la visite de sa sœur qui, devant la persistance des saignements, lui a conseillé d’aller voir un autre médecin pour une consultation. Elle y consent.

L’autre médecin, lui-même étonné, lui a dit qu’elle n’a subi qu’une simple anesthésie, mais pas une intervention chirurgicale. Et qu’elle risquait de mourir à cause de ce que le médecin lui a fait. La surprise de sa vie !

Fiinalement, c’est le nouveau docteur qui lui a fait une «nouvelle» intervention chirurgicale qui l’a sauvée d’une mort certaine. C’est dans ces circonstances qu’elle a déposé une plainte pour rentrer dans ses fonds et dénoncer les agissements du Dr Dembélé.

Entendu à son tour par les limiers, le sieur Dembélé qui s’est présenté comme un médecin, sans pour autant définir sa spécialité, n’a pas nié connaître la dame Kanté. Selon lui, cette dernière est venue la voir, car elle avait des complications au niveau du col de l’utérus.

«Nous lui avons fait un examen qui a décelé un aspect histologique en faveur d’une sysplasie de haut grade du col, qui nécessitait une intervention chirurgicale. Ainsi, nous lui avons donné rendez-vous au niveau de la clinique Fann Hock où elle a subi une intervention chirurgicale pour enlever la lésion qui se trouvait au niveau du col de l’utérus», a expliqué le mis en cause.

Et, contrairement aux accusations de sa patiente, il a juré la main sur le cœur que l’opération a été faite. «La lésion a été enlevée et mise dans un flacon et acheminée dans un laboratoire. Ce qui confirme le traitement qu’elle venait de subir», a-t-il dit.

Il a, à ce propos indiqué que c’est normal qu’elle saigne. Et d’après lui, après lui avoir prescrit une ordonnance, tout en lui disant la conduite à tenir, la dame, qui l’a appelé pour l’informer qu’elle continuait de saigner, n’est pas revenue à l’hôpital, comme il le lui avait indiqué.

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