Assemblée nationale

Présidence de l’Assemblée : l’argument de poids de Barth pour faire désister Ahmed Aïdara

Les manœuvres vont bon train au niveau des états-majors politiques en vue de l’installation des députés de la 14e législature, le 12 septembre, avec comme point d’orgue l’élection du président de l’Assemblée nationale.

Au sein de Benno Bokk Yakaar (pouvoir), aucune tête ne dépasse pour annoncer sa candidature pour la succession de Moustapha Niasse. Le candidat de la majorité sera choisi par le Président Macky Sall.

Au sein de l’opposition, en revanche, la lutte de positionnement fait rage. Wallu a annoncé la candidature de Lamine Thiam du PDS tandis qu’à Yewwi Askan Wi, les noms de Barthélémy Dias et de Ahmed Aïdara circulent.

La conférence des leaders de cette coalition a demandé à ces derniers de faire profil bas en attendant que la question soit tranchée en interne. Le mot d’ordre est respecté, mais les manœuvres souterraines continuent.

D’après Le Quotidien, c’est le maire de Dakar qui mène l’offensive. Le journal révèle dans son édition de ce mercredi que Barthélémy Dias essaie de convaincre son homologue de Guédiawaye de retirer sa candidature.

La même source rapporte que l’argument principal de l’édile de la capitale est que son accession au perchoir est le seul moyen de lui éviter la prison, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, ainsi qu’à Ousmane Sonko, accusé de viol par Adji Sarr.

Le Quotidien déclare avoir cherché en vain de joindre Ahmed Aïdara pour avoir sa réaction.

Toutefois des proches de Barthélémy Dias, repris par le même journal, croient savoir que si le maire de Dakar et celui de Pastef ne vont pas en prison, Macky Sall aura peu de chance d’obtenir un troisième mandat, voire de le briguer. Il les aura à ses trousses.

Dans le cas contraire, défendent les mêmes sources, la voie sera dégagée pour lui puisqu’il n’aura pas sur son chemin deux de ses plus farouches opposants.

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14e législature : Madiambal Diagne annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

Les députés de la 14e législature ont été élus le 31 juillet dernier pour cinq ans. Leur mandat expire donc en 2027. Mais pour Madiambal Diagne, la prochaine législature ne devrait pas aller à son terme.

Elle est «partie pour être la plus courte de l’histoire parlementaire du Sénégal», prédit-il dans sa chronique hebdomadaire «Les Lundis de Madiambal», qui paraît dans Le Quotidien. «La nouvelle législature ne devrait pas durer plus de deux ans, c’est-à-dire strictement la durée constitutionnelle pour permettre la dissolution anticipée de l’Assemblée nationale», parie l’administrateur du groupe Avenir communication, éditeur du journal Le Quotidien.

Il explique : «En effet, la personne (quelle qu’elle sera du reste) qui sera élue à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, sera bien amenée, pour ne pas dire obligée, de dissoudre l’Assemblée nationale en septembre 2024.»

«Au cas où le Président Macky Sall rempilerait, se projette Madiambal Diagne, il devra avoir besoin de chercher à profiter de la nouvelle dynamique politique enclenchée avec sa réélection pour chercher à se donner une majorité parlementaire plus solide ou plus commode ou confortable que celle, très volatile, avec 83 députés sur un total de 165 députés.»

Le chroniqueur poursuit : «Un autre président de la République, provenant de l’opposition ou même du camp politique du Président Sall, aura absolument besoin d’avoir sa propre majorité, ses ‘propres’ députés, pour s’assurer de leur fidélité et loyauté.»  

Le journaliste s’est empressé de préciser qu’une dissolution de l’Assemblée nationale n’interviendrait pas au lendemain de l’installation du Président élu. «La Constitution de 2016, rappelle-t-il, a fixé entretemps une interdiction de dissolution, d’ordre temporel. Ainsi, on sera à la même échéance de septembre 2024. Pour pouvoir envisager la dissolution de l’Assemblée nationale.»

A moins que le Président élu, comme Abdoulaye Wade en 2001, préfère recourir à une réforme constitutionnelle pour pouvoir organiser de nouvelles élections législatives. Mais cette option ne serait pas la meilleure, selon Madiambal Diagne : «La configuration de la nouvelle Assemblée nationale ne saurait permettre au Président élu en 2024, de faire adopter une pareille réforme constitutionnelle par les députés. Il ne pourrait que recourir à un référendum.»
Le chroniqueur ajoute : «Mais la gestion et l’adoption par voie référendaire d’une nouvelle constitution demanderaient plus de temps au nouveau chef de l’Etat, qui sera installé en avril 2024. En d’autres termes, il se résignera à attendre impatiemment l’échéance fatidique de septembre 2024.»

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Ce que gagne le président d’un groupe parlementaire

Des négociations sont en cours à l’intérieur de Yewwi-Wallu pour l’installation des députés de la 14e législature le 12 septembre. Les membres de l’intercoalition d’opposition tentent de s’entendre sur la question, notamment, le candidat qui se présentera au poste de président de l’Assemblée nationale et le nombre de groupes parlementaires qui défendront leurs couleurs.

Si aucune décision n’a encore été officialisée pour le cintre, Yewwi et Wallu auraient déjà décidé, selon divers médias, de créer trois groupes parlementaires. D’autres opposants comme Thierno Bocoum et des membres de la société civile dénoncent une telle élection, soulignant qu’elle contribue à alourdir la facture que doit payer le contribuable sénégalais pour le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

C’est qu’un groupe a un président et un vice-président, et ce ne sont pas des députés comme les autres du point de vue des avantages inhérents à leurs fonctions. Un président de groupe gagne le double du salaire d’un « simple adjoint », qui touche 1,3 million de francs CFA par mois. Il bénéficie de deux millions supplémentaires pour son « opération ». La source A précise qu’ »il est efficace » qu’elle lui soit donnée directement.

De plus, il a à sa disposition deux voitures, 1 000 litres de carburant, 150 000 francs CFA pour le téléphone et un assistant.

Un vice-président de groupe gagne 1,6 million par mois. Mais hormis les deux millions en espèces que touche le président, il bénéficie de tous les avantages dont bénéficie ce dernier.

Pour certains, c’est la course à ces avantages matériels qui expliquerait le choix de l’intercoalition Yewwi-Wallu de vouloir créer plusieurs groupes parlementaires.

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Assemblée nationale: L’opposition, telle une armée mexicaine

C’est finalement la guerre des ambitions qui risque de faire imploser l’inter coalition Yewwi-Wallu. Le premier gros test est relatif  au candidat à présenter pour diriger l’Hémicycle. En tout cas, sans consensus, l’opposition parlementaire se tire une balle dans le pied. C’est le moment donc de mettre en avant l’intérêt général. Désunis, Khalifa Sall et Cie facilitent la tâche à “Thiompal”. Ce dernier  a la chance d’avoir carte blanche. Alors que Yaw aujourd’hui est assimilable à une armée mexicaine.

Le Pds qui est la locomotive de Wallu revendique lui déjà le fait d’être aujourd’hui la formation politique de l’opposition à avoir le plus de députés. Certainement, la déclaration de Wade n’a pas plu à Sonko qui s’est empressé de rappeler que Pastef a plus de maires que les libéraux. Pape Djibril Fall et Thierno Alassane Sall eux ont décidé de prendre leurs distances. Les propos du leader des Patriotes sont passés par là.

Maam Sagar (Billet SourceA)

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