Lundi dernier, le DTN Mayacine Mar était l’invité de l’émission «Retro Sport» à Sud FM. Au cours de l’émission, il est largement revenu sur la défaite des Lions contre l’Algérie (0-1) et d’autres questions liées au football
Entretien
L’actualité, c’est la défaite des Lions contre l’Algérie. La question : l’Algérie s’est-elle jouée du Sénégal, où le Sénégal est devenu sa propriété ?
Je préfère la première question, et je vais vous dire pourquoi. Dans ce match, nous avons progressé. Je ne sais pas quand est-ce qu’on va rejouer avec eux, mais je peux dire et prédire d’avance qu’on va les battre. C’est sûr, j’en suis persuadé. D’abord on avait joué contre eux en match de poule en 2019, ils nous avaient battus, il y a eu beaucoup de fautes. Ils ont amené de l’agressivité et joué sur les transitions. On a joué la finale de la CAN, même chose. On a pris un but gag, très matinal. Durant tout le match, on avait la possession, et on a déroulé le jeu sans marquer. Pour revenir au match du 12 septembre à Dakar, on avait la maitrise du jeu, on s’est créé des occasions de buts et le score pouvait être 3-0 en faveur du Sénégal. Cela veut dire qu’il y a un léger mieux. Il y avait la baraka de leur gardien de but. Par contre, la seule chose sur laquelle on peut revenir, on a pris un but et pourquoi nous le prenons ? Ce but est amer et c’est l’un des points sur lequel le sélectionneur Aliou Cissé a beaucoup travaillé. Je n’étais pas là durant la préparation, j’étais au Rwanda. Tony Sylva m’a informé qu’ils ont beaucoup travaillé sur les coups de pieds arrêtés. Et pourtant, on a beaucoup insisté avec les joueurs pour leur dire que c’est comme ça que les Algériens marquent contre leurs adversaires. Il faut qu’on soit beaucoup plus vigilent la prochaine fois.
Le Sénégal a encaissé juste après la sortie de Sabaly et l’entrée de Krépin Diatta. Est-ce que vous communiquez avec le sélectionneur sur les changements à faire au cours d’un match ?
D’habitude je ne m’assoie pas sur le banc et c’était la première fois que j’étais aux côtés du sélectionneur car, il n’y avait pas Régis (entraîneur adjoint). Aliou avait besoin de quelqu’un. Le changement de Krépin s’imposait. Sabaly est sorti sur blessure. Il y a une hiérarchie dans l’équipe.
Sauf que Krépin Diatta n’est pas un défenseur…
Sur ce moment précis, s’il n’y a pas un latéral de métier, il faut trouver une solution.
Cela veut dire qu’il n’y avait pas une doublure de Sabaly dans cette équipe ?
Le troisième au poste de latéral droit c’est Noah (Fadiga). La deuxième solution, c’est au niveau de l’équipe A’, qui est arrivée de Rwanda un peu tard (Mamadou Sané). Il avait fait 35 heures de vol. On pensait que Sabaly allait tenir jusqu’au bout.
Ne fallait-il pas décaler Moussa Niakhaté à droite et faire revenir Abdou Diallo dans l’axe ?
Sur la liste des joueurs convoqués, il y avait deux arrières gauches et deux arrières droits. L’un s’est blessé en pleine séance d’entrainement (Formose Mendy) et l’autre en cours de match (Sabaly). Que voulez-vous ? La seule solution, c’était de faire appel à Krépin qui a beaucoup apporté et il a bien défendu. En cours de match, on a amené Niakhaté dans l’axe pour jouer avec Kalidou. Ce qu’on voulait à ce niveau, c’est d’avoir la possession du ballon pour aller attaquer, qu’on puisse avoir une défense permanente à trois pour une bonne sortie de balle. Qu’ils restent dans la défense permanente de sorte que nos 7 joueurs puissent aller attaquer. Sabaly n’était pas considéré comme un défenseur titulaire. Si vous remarquez bien, le côté droit a plus fonctionné que le côté gauche. Iliman et Sabaly marchent à merveille. On avait une situation de trois défenseurs derrière, deux milieux de terrains, Gana et Pathé Ciss et sur les couloirs : Jackson, Iliman, Pape Matar Sarr, sur les couloirs extérieurs Sadio, Sabaly. Ce schéma nous a permis d’avoir la possession de balle et d’être dangereux.