LE CONTINENT FACE À OMICRON: Le variant se propage en Afrique, mais les cas graves restent peu nombreux en Afrique du Sud

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Le variant Omicron atteint davantage de pays en Afrique et les cas hebdomadaires ont bondi de plus de 90% par rapport à la semaine précédente sur le continent, a alerté l’Organisation mondiale de la santé (Oms), relevant toutefois « des signes d’espoir car les hospitalisations restent faibles en Afrique du Sud où seuls 6% des lits de soins intensifs sont occupés par des patients atteints du nouveau coronavirus ». Face à l’affolement suscité par le nouveau variant dans le monde, les recherches s’intensifient pour déterminer si Omicron est à l’origine de la recrudescence des cas observés en Afrique. En attendant, les nouvelles données en provenance d’Afrique du Sud indiquent qu’Omicron pourrait provoquer une maladie moins grave. Les études ayant porté sur les hospitalisations dans tout le pays entre le 14 novembre et le 4 décembre ont révélé que le taux d’occupation des unités de soins intensifs n’était que de 6,3 %. « Cela est très faible par rapport à la même période quand l’Afrique du Sud fut confrontée au pic lié à la variante Delta en juillet dernier », a précisé l’Oms. Sur 1.200 admissions, seules quatre étaient sous ventilation en Afrique du Sud.Les données sur la même période et provenant de l’un des districts sanitaires sud-africains les plus touchés par Omicron ont révélé que sur plus de 1.200 admissions, 98 recevaient de l’oxygène supplémentaire et seulement quatre étaient sous ventilation. « Il s’agit de données très préliminaires avec un échantillon de petite taille et la plupart des personnes admises dans les établissements de santé étaient âgées de moins de 40 ans. Et il nous faudra encore au moins deux à trois semaines pour déterminer les effets complets d’Omicron », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville (Congo), Dr Richard Mihigo, coordonnateur du Programme de vaccination et de mise au point des vaccins au bureau régional de l’Oms pour l’Afrique.Selon la branche africaine de l’Oms, l’Afrique a enregistré plus de 107.000 cas au cours de la semaine se terminant le 5 décembre, contre environ 55.000. Cinq pays sont à l’origine de 86% des cas signalés au cours de la semaine écoulée et toutes les sous-régions du continent – contre une seule la semaine précédente – ont enregistré une augmentation du nombre de nouveaux cas. L’Afrique australe a enregistré la plus forte augmentation avec une hausse de 140%, principalement due à une augmentation en Afrique du Sud.L’Afrique représente actuellement 46% des quelque 1.000 cas d’Omicron.« Les chercheurs travaillent jour et nuit pour déterminer si Omicron, le nouveau variant, est plus contagieux, provoque des maladies graves ou si il a un impact sur les vaccins et les traitements », a ajouté le Dr Mihigo, revenant sur l’hypothèse selon laquelle « les vaccins actuels pourraient ne pas protéger les gens contre Omicron ».Mais jusqu’à présent, l’Oms estime qu’il n’y a pas « de preuve concluante que les vaccins sont inefficaces contre ce nouveau variant ». « Les vaccins ont protégé les personnes contre les maladies graves et les hospitalisations dues aux autres variantes préoccupantes, et il n’a pas été nécessaire de modifier ces vaccins », a précisé le Dr Mihigo.D’après l’Oms, l’Afrique représente actuellement 46% des quelque 1.000 cas d’Omicron signalés par près d’une soixantaine de pays de différentes régions du monde. Jusqu’à présent, 10 pays africains ont signalé des cas. « Omicron étant désormais présent dans près de 60 pays dans le monde, les interdictions de voyager qui visent principalement les pays africains sont difficiles à justifier », a dit dans un communiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.

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