Voici ce qui distingue l’Equipe de football sénégalaise de 2002 de celle d’aujourd’hui, selon Augustin Senghor

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Après la cérémonie des Caf Awards, où l’équipe nationale du Sénégal a remporté presque tous les prix, le Président de l’instance faîtière du football sénégalais a accordé une interview à JeuneAfrique.

A la question de savoir ce qui distingue l’Equipe de football sénégalaise de 2002, qui avait de belles individualités mais aucun titre, de celle d’aujourd’hui, qui est championne d’Afrique, Augustin Senghor de répondre : « En 2002, nous avons marqué les esprits en arrivant en finale de la Can, puis en nous hissant en quart de finale de la Coupe du monde. Nous disposions alors d’une génération exceptionnelle, arrivée à maturation entre 2000 et 2002, grâce aux nombreux binationaux et expatriés qui évoluaient dans des clubs européens, ainsi qu’au travail de l’entraîneur de l’époque. Pour autant, ces performances n’étaient pas liées à un travail de fond ».

Selon le Président de la Fédération sénégalaise de Football, « il n’y avait pas de bases solides et nous n’avions pas anticipé la transition générationnelle. Cela s’est vu après cette Coupe du monde : le Sénégal a connu la plus grosse crise de l’histoire de son football, en ne se sélectionnant pour aucune qualification majeure pendant dix ans. Pendant des années, nous nous sommes attelés à travailler à la base, en réorganisant la Fédération tout en structurant les équipes nationales »

« Le résultat d’aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard. Nous sommes arrivés en finale des deux dernières Can, et nous sommes le premier pays en Afrique depuis quatre ans au classement de la Fifa. Cependant, nous ne serons pleinement satisfaits que si la Fédération parvient à se renouveler et à maintenir son niveau de compétitivité après le départ de l’actuelle génération », a-t-il conclu.

Augustin Senghor est catégorique : « l’avenir du football mondial appartient à… »

Le Président de l’instance dirigeante du football sénégalais Augustin Senghor est convaincu que l’avenir du football mondial appartient à l’Afrique. Devant le journaliste de JeuneAfrique, Augustin Senghor a répondu à la question : Comme d’autres présidents de fédérations africaines, vous vous êtes déclaré favorable au passage de la Coupe du monde de quatre à deux ans. Où en sont les discussions sur le sujet ?

Selon le Dirigeant du football sénégalais, « sous la présidence de Sepp Blatter (1998-2015), nous nous sentions sous-représentés. On nous demandait de gagner la Coupe du monde avec cinq équipes africaines sur cinquante-quatre nations, là où l’Eu­rope en comptait 13 au total. » « Aujourd’hui, estime Augustin Senghor, l’Afrique a besoin de générer beaucoup de ressources pour son développement, et on sait bien que ces coupes du monde y contribuent. Raccourcir l’intervalle à deux ans nous permettrait également de jouer plus souvent à un plus haut niveau. Nous, dirigeants africains, sommes parfaitement conscients que l’avenir du football mondial appartient à l’Afrique ». « C’est d’ailleurs, dit-il, peut-être ce qui explique chez certains la peur du changement. Mais le train du football africain est en marche et personne ne pourra l’arrêter. »

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