Après cette élimination en huitièmes de finale, que faut-il faire maintenant ?
Le staff technique et la fédération vont évaluer le parcours des lions au mondial. L’objectif, c’était au moins de sortir des poules. Cela a été fait. Maintenant, par rapport à l’objectif des quarts de finale, des demi-finales, le débat se pose pour les fédéraux. Ce n’était pas une petite ambition.
Néanmoins, il y a une progression de l’équipe nationale qui avait été éliminée au premier lors du précédent mondial. C’est un acquis. On a joué un 8e de finale extrêmement difficile face aux anglais. Ils étaient les favoris, nous étions les outsiders. On est tombé sur un adversaire supérieur. La marche était trop haute, il faut l’accepter et continuer à travailler pour La Défense de notre titre continental.
En 2002, lors du premier mondial du Sénégal, vous aviez atteint les 1/4 de finale. Quel avait été le secret de votre réussite ?
A l’époque, personne ne pensait que le Sénégal pouvait arriver à ce niveau de performance. C’était la grosse surprise. On a abordé cette coupe du monde avec un bon mental. On a bataillé dur, on a été combatif. Au fil de la compétition, on a progressé tout en étant humble.
Chaque match était un combat âprement disputé. Après nous, le Ghana a été très proche des demi-finales, mais Gyan Assamoah a raté ce penalty en fin de match. Cette fois-ci, on espère que le Maroc qui a beaucoup de qualités, s’en sortira contre le Portugal. Ce serait extraordinaire pour l’Afrique », a souhaité l’ancien latéral droit des lions, Ferdinand Coly.
La tanière des Lions se bunkerise davantage. Aliou Cissé, qui permettait aux médias d’assister aux 15 premières minutes de la séance d’entraînement de l’équipe nationale du Sénégal, a pris la décision, ce samedi, de faire un huis clos total lors du sixième galop.
Le sélectionneur des Lions du Sénégal est en train de peaufiner, depuis lundi dernier, des stratégies pour faire face aux Pays-Bas. Aliou Cissé a commencé, sans doute, à mettre des combinaisons afin d’avoir une idée du onze de départ pour la première sortie de Kalidou Koulibaly et ses partenaires.
Les Lions effectueront leur dernier galop d’entraînement, dimanche, au Duhail Duhail Handball Sports Hall.
Plus que deux semaines avant le coup d’envoi de la coupe du monde Qatar 2022 ! Le timing parfait pour donner la parole aux sélectionneurs qui vont prendre part à ce rendez-vous du football mondial. Champion d’Afrique avec des Lions, Aliou Cissé a accordé un entretien avec Fifa.com. Depuis quelque temps, si le Sénégal n’est pas cité parmi les favoris, notre équipe est considérée comme la meilleure pour représenter dignement l’Afrique. A ce sujet, El Tactico joue la carte de la prudence et signale qu’il va aborder le mondial, match par match. Autres questions posées au meilleur coach du monde, le temps mis à la tête de l’équipe, les matchs de préparations, la liste des 26 joueurs qui seront retenus…
Cela fait 7 ans que vous êtes sélectionneur du Sénégal. Quelles sont les clés de votre longévité à ce poste ?
Personnellement, je ne vois pas le temps passer, j’ai toujours l’impression d’être arrivé hier. Il est vrai que nous nous sommes fixés des objectifs clairs. Nous avons évolué sereinement, bien que les impatiences se soient souvent fait sentir. Nous avons su rester concentrés sur l’essentiel. Chaque concours nous a permis de nous rapprocher du but et la dernière nous a tous donné raison. Le travail finit toujours par payer.
Quels souvenirs gardez-vous de votre campagne en Russie en 2018 ?
La dernière Coupe du Monde a été très difficile à digérer parce qu’on a été éliminé au premier tour à cause des cartons. Quatre années se sont passées. On a gagné de l’expérience. Entre-temps, il y a eu la Coupe d’Afrique. Nous continuons sur le continent africain à figurer parmi les meilleures équipes. Nos joueurs ont gagné de l’expérience. Ils jouent dans des grands clubs et ont eu à traverser durant ces 4 ans-là des rendez-vous très importants. La Coupe du Monde, c’est l’expérience. Aujourd’hui, je pense que l’équipe du Sénégal est en train d’emmagasiner beaucoup d’expérience. Et comme je le dis, il faut prendre les matchs les uns après les autres. Aujourd’hui, notre objectif est de sortir d’abord de cette poule. Et après, on sera dans des matchs à élimination directe
Durant leur préparation pour la Coupe du Monde au Qatar, les Lions de la Teranga ont signé une victoire contre la Bolivie 2-0 et on fait un match nul 1-1 contre le RI Iran. Quel bilan faites-vous de ces deux dernières sorties ?
Que ce soit le match contre la Bolivie ou celui contre l’Iran, nous avons affiché une certitude. Contre la Bolivie, nous avons vraiment maîtrisé notre sujet. Le match contre l’Iran m’interpelle plus. Quand nous voyons les occasions que nous avons eues, que nous n’avons pas réussi à concrétiser, cela veut dire que nous devons continuer à travailler notre efficacité devant mais, être plus incisifs.
« Nous n’avons pas réussi à concrétiser, cela veut dire que nous devons continuer à travailler notre efficacité devant mais, être plus incisifs »
Si je peux faire un mini bilan, je peux dire que le groupe est heureux d’être ensemble. Ce sont des joueurs qui se connaissent depuis un bon bout de temps. Je suis très satisfait de l’implication, de l’état d’esprit que ce groupe dégage. C’est cet amour, ce travail et ce côté professionnel qui nous font des résultats. Ce n’est pas un secret. Il faut qu’on continue à travailler et à tirer tous dans la même direction. C’est cette solidarité qui nous fera gagner.
À quelques jours de l’entrée en lice du Sénégal au Mondial, avez-vous les noms des 26 joueurs qui seront au Qatar ?
Avant je ne dormais pas beaucoup. Mais aujourd’hui, c’est sûr et certain que je ne dormirai plus. J’ai beaucoup aimé la mentalité durant nos deux derniers matchs de préparation. J’ai beaucoup aimé le volume de travail qu’on a proposé à nos garçons et leur disponibilité. Effectivement, cela augmente le nombre de choix en ce qui me concerne. Cela apporte plus de concurrence aussi. En début de stage, nous essayons d’avoir un groupe homogène.
« Nous essayons de nous asseoir avec tout le staff pour pouvoir justement décider du groupe qui ira à la Coupe du Monde. Mais en réalité, l’ensemble des joueurs que j’ai utilisé mérite d’y être »
Un groupe équilibré, qui vit bien. C’est important aussi pour défendre justement la meilleure façon le Sénégal au Mondial. J’ai envie de dire que c’est des choix de riche. Nous essayons de nous asseoir avec tout le staff pour pouvoir justement décider du groupe qui ira à la Coupe du Monde. Mais en réalité, l’ensemble des joueurs que j’ai utilisé mérite d’y être.
Dernièrement, le président de la Fédération camerounaise de Football Samuel Eto’o était en déplacement au Sénégal en tant qu’ambassadeur de ce Mondial. Il y a prononcé un discours : « Je pense que cela sera la Coupe du Monde idéale pour nous les Africains, nous pouvons la gagner ». Une réaction ?
Le discours du Président Eto’o témoigne du rêve de tout un continent. Il y a des envies d’aller le plus loin possible ou du moins de ne se fixer aucune limite.
Beaucoup d’observateurs du football africain estiment que votre équipe est la meilleure armée des écuries africaines pour le Qatar.
Croyez-moi, les cinq pays auront leurs chances pour cette Coupe du Monde. Si tous les connaisseurs ou les spécialistes pensent que de toutes les équipes africaines qualifiées nous sommes les plus outillées, ça nous fait plaisir mais ça ne nous change pas. Nous faisons preuve d’humilité. À nous de nous préparer en conséquence avec beaucoup de sagesse.
« Lors de la dernière Coupe du Monde, on a été éliminés au bout de trois matchs. L’objectif c’est de sortir de cette poule. Et à partir du moment où on sortira de cette poule, on sait que ce sont des matches à élimination directe. On aura notre mot à dire »
Mais nos ambitions restent les mêmes : prendre les matchs les uns après les autres. Lors de la dernière Coupe du Monde, on a été éliminés au bout de trois matchs. L’objectif c’est de sortir de cette poule. Et à partir du moment où on sortira de cette poule, on sait que ce sont des matches à élimination directe. On aura notre mot à dire. Les gens sont en train de regarder les huitièmes de finale, les quarts de finale, mais notre philosophie c’est match après match.
La Coupe du Monde c’est l’expérience. Je crois que les erreurs que nous avons commises en 2018, peut-être qu’on ne les commettra pas. Et on n’a pas le droit de les défaire. Mais souvent quand je parle d’expérience, les gens pensent que c’est seulement sur le terrain ou le sportif mais c’est aussi l’expérience de l’organisation. Et vous savez qu’une Coupe du Monde, ça demande une grosse organisation. Que ce soit les fédéraux, que ce soient les sportifs, que ce soit l’État du Sénégal, tout le monde pousse pour que l’on soit dans les meilleures conditions pour aborder cette Coupe du Monde.
Comme beaucoup de sélectionneurs, Aliou Cissé a concocté une liste de joueurs, en attendant d’établir la liste définitive des Lions qui vont défendre, les couleurs du Sénégal à la coupe du monde Qatar 2022. C’est ce vendredi que l’entraîneur national des Lions a touché un groupe qui pourrait être retenu pour ce rendez-vous du football.
Les sélections qualifiées pour le mondial avaient comme date line ce vendredi, pour communiquer leur pré-convocation leur pré-liste, mais apparemment Aliou Cissé n’a pas voulu dévoiler des noms pour le moment. Mais ce vendredi, tard dans la nuit, votre site a appris que El Tactico a envoyé des pré-convocations.
La liste définitive est attendue le 11 novembre, et pour cette coupe du monde, les entraîneurs ont la possibilité de sélectionner 26 joueurs et non 23 joueurs comme cela se faisait dans le passé. Une mesure prise par la FIFA pour permettre d’avoir des alternatives dans une période où la Covid 19 est toujours présente dans le monde.
Pour Ferdinand Coly, ancien international sénégalais et un des cadres lors de l’épopée en 2002, Aliou Cissé doit plus se focaliser sur le collectif que se baser sur Sadio Mané. Pour l’ancien défenseur, c’est la meilleure façon de performer à la Coupe du monde, peu importe le niveau qu’affichera l’attaquant du Bayern Munich.
« Sadio Mané à son meilleur niveau va se sentir dans la participation du Sénégal à la Coupe du monde. Sadio Mané en demi-teinte, c’est forcément le Sénégal en demi-teinte. Donc, il faut espérer qu’il se signale, sinon ça pourrait être difficile, d’où l’importance de jouer en équipe et ne pas se focaliser sur un seul joueur pour régler les problèmes », déclare Coly lors de son entretien avec Source A.
« Sadio Mané, il faut lui souhaiter un bon retour dans son club, mais doucement, sûrement, retrouver la confiance avec des buts. Des fois, on le sent un peu perdu, ses coéquipiers ne le trouvent pas. Il doit faire sa place, s’imposer, marquer son territoire parce qu’il a été engagé pour ça », a-t-il ajouté.
Le Sénégal disputera sa seconde coupe du monde consécutive. Et pour la première fois dans l’histoire du football, une nation Africaine est citée parmi les favoris.
C’est dire que l’équipe du Sénégal dispose en son sein des joueurs que n’importe quelle sélection rêverait d’avoir. Mais la grosse inquiétude se trouve au niveau du coaching parfois calamiteux du sélectionneur. S’il parvient à mettre les joueurs qu’il faut comme face à la Bolivie, le Sénégal pourra atteindre la finale et remporter ce trophée qui nous tend les bras.
Le Sénégal vient de disputer deux matchs amicaux et à la suite de ces rencontres, il est maintenant clair que certains joueurs ne peuvent plus prétendre à une place de titulaire lors du mondial. Ci-dessous, nous livrons la probable liste des 26 joueurs qui représenteront le Sénégal lors du mondial :
À la question de savoir pourquoi Ilimane Ndiaye, l’attaquant de Sheffield United, l’un des hommes en forme du moment (5 buts en 10 matches), ne joue pas assez en sélection nationale, Aliou Cissé répond sans détour.
« La concurrence tout simplement ! Quand on a devant des joueurs comme Sadio Mané, Krépin Diatta, Boulaye Dia, il y a une grosse concurrence avec des garçons qui ont du vécu avec l’équipe nationale. »
De l’avis du sélectionneur des Lions, le talent du jeune Ilimane ne fait pas débat et son intégration se passe tel que souhaité par lui-même et son staff…
« Je connais très bien les qualités d’Ilimane Ndiaye mais, comme je l’ai dit, en équipe nationale il y a une grosse concurrence à son poste. Malgré tout, on essaie de lui donner du temps de jeu, c’est un garçon en qui on croit, nous sommes conscients de ce qu’il est capable d’apporter à l’équipe. Mais, quand vous arrivez dans une équipe, il faut petit à petit s’intégrer et faire son petit trou… il est en train de le faire par les bouts de match qu’on lui donne.»
Le sélectionneur Aliou Cissé s’exprime ce mois-ci dans les colonnes du numéro de Onze Mondial. L’occasion pour le sélectionneur du Sénégal de se prêter au jeu de l’instant tactique.
Sa vocation de coach
« Oui, c’était une vocation, quelque chose à quoi je pensais durant ma carrière de joueur. Automatiquement, avant même d’arrêter – parce que je pouvais continuer, physiquement, j’avais encore la force de jouer deux ans – j’ai décidé d’arrêter ma carrière pour passer mes diplômes d’entraîneur. Il y a beaucoup de choses que j’absorbais sans comprendre les raisons quand je jouais, là, j’avais besoin de savoir quelles étaient ces raisons. Quand tu es footballeur, tu n’as pas la même approche que quand tu es entraîneur. Quand tu es entraîneur, tu dois connaître les raisons du « comment » et du « pourquoi ». On gagne, il y a des raisons à cela, on perd, il y a des raisons aussi. La différence, c’est que lorsque tu es footballeur, tu n’es centré que sur toi-même, tu ne penses pas à autre chose qu’à tes performances individuelles. Alors que moi, l’entraînement est une chose, mais après l’entraînement, c’est là que tout mon travail commence. Tu dois te soucier de 23 joueurs, un staff technique, un staff médical, les journalistes, les conférences de presse, tout ça fait que vous ne pouvez pas avoir la même mentalité et la même approche en tant que joueur. C’est véritablement un autre niveau. »
Le fait d’être un modèle
« Je ne sais pas si aujourd’hui je suis un exemple. Oui, on a gagné la CAN, mais en 2019, quand on a perdu, peut-être que personne ne voulait s’inspirer de ce que nous faisions donc nous restons humbles. Gagner ne veut pas dire qu’on est le meilleur entraîneur au monde. Gagner, c’est bien, mais nous continuons à progresser parce que nous sommes aussi de jeunes entraîneurs. Ce n’est pas parce que l’on a gagné que l’on se prend pour ce que nous ne sommes pas. On a cette humilité et c’est ce qui fera qu’à un moment donné, on avancera. Maintenant, bien sûr que nous sommes là pour ce continent. Quand ce continent a besoin de nous, nous sommes là pour donner notre savoir-faire, ce que nous pensons du football africain et du style africain comme cela peut exister pour le style espagnol, portugais, allemand, français. Je pense qu’aujourd’hui, à travers moi, à travers Florent Ibenge, à travers Djamel Belmadi, il y a quelque chose qui est en train de se passer au niveau des entraîneurs sur le continent africain. Notre rêve, c’est que l’expertise africaine soit valorisée aussi, que les gens comprennent qu’en Afrique, il y a de très bons entraîneurs et que nous sommes capables d’avoir une réciprocité, un respect mutuel, et de savoir qu’un entraîneur occidental peut venir entraîner en Afrique parce qu’il a la compétence, mais aussi qu’un entraîneur africain qui a gagné, qui a fait de très bonnes choses en Afrique est capable d’exister sur les championnats français, espagnol, anglais et allemand. Il y a combien d’entraîneurs africains en Europe ? (Silence) Voilà. C’est le débat. C’est là où il faut qu’on aille. En France, il y a combien d’entraîneurs issus des minorités ? En Angleterre, il y en a combien ? Au Portugal ? En Allemagne ? Quel est le problème ? C’est aux décideurs de nous dire. »
Ses inspirations
« Les entraîneurs que j’ai eus quand j’étais jeune. J’ai eu de très, très bons formateurs, de très, très bons entraîneurs. Très vite, j’ai eu la chance de m’entraîner avec Jean Fernandez à Lille qui m’a amené avec l’équipe première alors que j’avais 16, 17 ans. J’ai appris la rigueur du football professionnel, j’ai appris à être prêt physiquement, à être « esclave » de ce métier-là. La rigueur, la compréhension du jeu, avec Jean Fernandez, j’ai appris beaucoup de choses. Hervé Gauthier a été aussi quelqu’un de très inspirant dans ma formation, Bruno Metsu, Philippe Bergeroo, Luis Fernandez… En Angleterre j’ai rencontré des entraîneurs comme Harry Redknapp, Steve Bruce et avec chaque coach, j’ai pu apprendre, car chacun avait un style de jeu, une identité de jeu et une vision du football différents. En France, les entraîneurs ont une vision différente, il faut prendre ce qui est bon chez les Anglais dans leur mentalité de gagneurs, dans leur fighting-spirit, dans l’agressivité qu’ils mettent, mais aussi cette qualité organisationnelle à la française. Avec tout ça, on arrive à avoir un background assez intéressant donc c’est l’occasion pour moi de remercier tous ces entraîneurs avec qui j’ai appris car c’est grâce à eux que je suis là où je suis aujourd’hui. Ces dernières années, les entraîneurs allemands m’ont impressionné. »
Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, a accordé un entretien à nos confrères de Onze Mondial. Il en a profité pour évoquer un sujet qui revient souvent ces derniers temps ; la place des coachs noirs en général et africains en particulier en Europe, notamment dans les 6 grands championnats (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie, France et Portugal).
« Notre rêve, c’est que l’expertise africaine soit valorisée aussi, que les gens comprennent qu’en Afrique, il y a de très bons entraîneurs et que nous sommes capables d’avoir une réciprocité, un respect mutuel, et de savoir qu’un entraîneur occidental peut venir entraîner en Afrique parce qu’il a la compétence, mais aussi qu’un entraîneur africain qui a gagné, qui a fait de très bonnes choses en Afrique est capable d’exister sur les championnats français, espagnol, anglais et allemand. Il y a combien d’entraîneurs africains en Europe ? (Silence) Voilà. C’est le débat. C’est là où il faut qu’on aille. En France, il y a combien d’entraîneurs issus des minorités ? En Angleterre, il y en a combien ? Au Portugal ? En Allemagne ? Quel est le problème ? C’est aux décideurs de nous dire », a-t-il déclaré.
Pour Cissé, il y a un vrai changement de mentalité envers les coachs africains, surtout avec la nouvelle génération qu’il incarne avec certains de ses confrères du continent. « Quand ce continent a besoin de nous, nous sommes là pour donner notre savoir-faire, ce que nous pensons du football africain et du style africain comme cela peut exister pour le style espagnol, portugais, allemand, français. Je pense qu’aujourd’hui, à travers moi, à travers Florent Ibenge, à travers Djamel Belmadi, il y a quelque chose qui est en train de se passer au niveau des entraîneurs sur le continent africain », ajoute-t-il.
Il faut préciser que pour la première fois, les 5 pays africains qualifiés à la Coupe du monde seront tous dirigés par un entraîneur local. Ce qui confirme, quelque part, les propos de Aliou Cissé sur l’émergence des entraîneurs africains.