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OM : Pour Pape Gueye, la concurrence fait progresser

En conférence de presse ce vendredi, Pape Gueye est revenu sur sur faible temps de jeu à l’OM cette saison.

Arrivé l’été 2020, Pape Alassane Gueye n’est pas encore un incontournable dans le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille. Et pour cette saison, l’ancien milieu de terrain du Havre AC devra encore faire face à une forte concurrence et des choix du nouvel entraîneur Igor Tudor. D’autant plus qu’en neuf matchs, il n’a été titulaire qu’à deux reprises. Mais, le Champion d’Afrique de 22 ans n’a pas de problème avec cela, bien au contraire.

« Tout joueur veut jouer tous les matches. La concurrence est saine, on s’entend tous bien. Cela fait progresser tout type de joueur. Je suis arrivé à Marseille avec ce challenge. Je sais que chaque année il va y avoir de bons joueurs à mon poste. Cette concurrence me fait progresser. J’apprends de tout le monde. Je reste concentré. Le coach peut faire appel à toi, 5, 10, 15 min. Tout le match. Le coach fera ses choix, on respectera. Moi, je répondrai présent », a t-il avoué en conférence de presse.

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Pour Didi Hamann, ancien joueur de Liverpool et du Bayern Munich, Sadio Mané serait mécontent au Bayern Munich !

« Il n’est pas intégré. Je l’ai vu à Liverpool, où il jouait parfois dans l’axe. Ce n’est pas sa position. Maintenant, il prend cette position au Bayern également. Il est à son meilleur quand il vient de l’extérieur. Il ne me semble pas heureux. D’autres joueurs comme Leroy Sane, Jamal Musiala ou, en défense, Lucas Hernandez, qui est blessé en ce moment, réalisent des performances exceptionnelles. Personne ne parle de Mané en ce moment. Il semble isolé et ne prend guère part au jeu. Le FC Bayern doit s’attaquer à ce problème »,

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Incidents à l’Assemblée nationale : la réaction musclée de Khalifa Sall

Le leader de Taxawu Sénégal et président de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi n’a pas goûté les incidents qui ont émaillé, lundi et mardi dernier, l’élection du président et des membres du bureau de l’Assemblée nationale. Il l’a fait savoir dans un texte repris par Libération. Extraits.


«Le lundi 12 septembre 2022 a consacré l’installation controversée du Président de l’Assemblée nationale issu de la 14e législature. Je m’émeus des entorses au règlement et des conduites inconvenantes qui ont entaché ce moment qui se devait d’être solennel. Je réaffirme, avec vigueur, notre détermination à placer l’éthique au cœur de l’action politique pour une représentation nationale exemplaire.


«J’invite les élus de tous bords à privilégier, dans leur mission, la responsabilité sous-tendue par les principes démocratiques. La confiance du peuple doit s’illustrer au sein de l’Hémicycle, dans la prise de parole, dans le comportement, dans la conduite, dans le vote des lois et cela en conformité avec l’intérêt exclusif de la Nation et le respect strict des lois et règlements de l’Assemblée nationale. L’égard envers le peuple ne doit souffrir d’aucun outrage.
«(…) Les parlementaires ont l’exaltante responsabilité de contribuer à la réhabilitation de la représentation populaire pour gommer définitivement le passif des automates du vote et des manquements à répétition qui ont fini de chahuter l’image du député. Le spectacle qui s’est joué le 12 septembre 2022 au sein de l’Hémicycle, avec le déploiement des forces de la gendarmerie, inspire à la fois de la répulsion et de la tristesse.


«Il renvoie une hideuse image des institutions de la République. Il est déplorable que la mouvance présidentielle en arrive à user de la force dans un espace de débats contradictoires par essence et d’expression de la pluralité démocratique. La compétition politique ni les valeurs républicaines ne sauraient admettre une telle démarche de panique.
«(…) J’exhorte solennellement les parlementaires de trouver les ressources au plus profond de leur dignité d’élus et de patriotes pour être les députés du Sénégal et non ceux d’un parti ou d’une coalition.»

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Saliou Ciss, un énorme gâchis

Aliou Cissé s’est passé de Saliou Ciss pour les deux prochains matchs amicaux du Sénégal contre la Bolivie et l’Iran. L’arrière gauche paie pour sa situation personnelle (sans club). L’ancien joueur de Diambars ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Il avait clairement le temps de régler son avenir avant même la parution de la liste.

De la lumière à l’ombre. Voilà par où est passé Saliou Ciss. Le latéral gauche avait réussi l’immense défi de faire retourner aux Sénégalais leurs vestes. Tête de turc de la sélection, il a réalisé une belle CAN, avec à la clé le titre de Champion d’Afrique. Et sur le plan personnel, il pouvait se glorifier d’avoir été élu meilleur arrière gauche de la compétition. Une belle distinction. Au pays, on savourait ce retour au premier plan d’un des footballeurs les plus critiqués de la Tanière. Mais il a fallu sept mois pour que tout ce gros travail ne soit réduit à néant. Car Saliou Ciss, qui était en fin de contrat avec l’AS Nancy Lorraine, peine à l’heure actuelle à se trouver un point de chute. Pourtant, au cours d’une interview avec Ibrahima Sène, plus connu sous le nom de Ibou Sen Top Team, il nous assurait avoir des offres. Pourquoi tarde -t-il à signer alors?


Un faux procès à Aliou Cissé

Certains Sénégalais sont outrés de la non sélection de Saliou Ciss. Ils pensent que l’ex Nancéien méritait d’être appelé au détriment de Fodé Ballo-Touré. Il est vrai que le Milanais se contente de miettes au Milan (seulement 25 minutes). Mais à la différence du joueur de 33 ans, qui s’entretient individuellement, le Rossonero a fait la préparation d’avant-saison en club et s’entraîne avec le groupe de performance. Depuis janvier, Saliou Ciss avait la possibilité de signer ailleurs. Cette question devait être réglée bien avant le démarrage de la nouvelle saison. Il ne faudrait donc pas faire un faux-procès à Aliou Cissé, qui va devoir composer à nouveau avec les incertitudes sur le flanc gauche. Hormis son faible temps de jeu, l’ancien Lillois n’a jamais été convaincant en sélection. Et Ismaïl Jakobs, qui est plus un pari d’avenir, n’est pas un titulaire à Monaco. Une situation pas facile à gérer pour le sélectionneur. Mais ces lignes ne seraient sans doute pas été écrites si l’avenir du titulaire était réglé à temps.

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Après son discours à la Nation: Mimi Touré jette encore, un pavé dans le jardin de Macky Sall

Mimi Touré semble ne plus être de la mouvance présidentielle. Ses sorties se multiplient depuis sa bouderie à l’Assemblée nationale. Après le discours du Président Macky Sall annonçant la formation d’un nouveau gouvernement demain, samedi, en réaction sur SUD FM, l’ancienne Garde des Sceaux de lancer des piques au Chef de la coalition Bby.

Après avoir boudé l’Assemblée nationale lors de l’élection du Président, elle avait annoncé que le Président Macky Sall allait faire une déclaration publique annonçant qu’il ne va pas se présenter à la Présidentielle de 2024.

Interpellée par Sud FM et repris par Oumy Ndour sur sa page Facebook, Aminata Touré de regretter le fait que le Président Macky Sall n’a pas pu se prononcer sur sa candidature en 2024. Alors que tous les sénégalais l’attendaient sur ce point.

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Les principaux enseignements de la liste

Aliou Cissé a communiqué une liste élargie de 29 joueurs. L’un des principaux enseignements reste la non sélection de Saliou Ciss. Hormis le cas de l’ex Nancéien, qui alimente la polémique, le sélectionneur a voulu injecter du sang neuf, pour pallier des absences et essayer de relancer la concurrence à certains postes.

Après chaque liste, Aliou Cissé fait face aux critiques. Le sélectionneur, qui a misé sur la continuité, peine à satisfaire tout le monde. Une raison explique ce torrent de réactions: la non sélection de Saliou Ciss, remplacé par Ismaïl Jakobs. Elle ne passe vraiment pas auprès de certains Sénégalais, qui ne comprennent pas sa mise à l’écart. Pourtant, El Tactico a souvent protégé son latéral au moment où il était pris en grippe par le public. Mais en se passant du meilleur arrière gauche de la dernière CAN, l’ancien capitaine de la génération de 2002 a certainement voulu lui envoyer un message clair à l’approche de la Coupe du monde. Personne ne remet en cause ses qualités. Et sa place n’est peut-être pas menacée, car Fodé Ballo-Touré n’a jamais pu bousculer la hiérarchie. Donc Saliou Ciss a toujours une carte à jouer. Il lui suffit de retrouver le plaisir des terrains et d’être au point physiquement.

Abdoulaye Seck, l’autre absent en défense

En signant au Maccabi Haifa, Abdoulaye Seck pensait peut-être maintenir ses chances intactes. Malheureusement il fait aussi partie des absents de ce rassemblement en défense. Même s’il a été souvent convoqué, il faut concéder qu’il n’était pas dans les plans de Aliou Cissé. Il a fait les frais de l’arrivée de Moussa Niakhaté. Passé par la Bundesliga sous les couleurs de Mayence et maintenant en Premier League à Nottingham Forest, il est attendu pour compliquer les choix du sélectionneur. Noah Fadiga et Formose Mendy, quand à eux, remplacent Youssouf Sabaly et Bouna Sarr. Les deux arrières droits ont déclaré forfait. Pour le poste de gardien, Mory Diaw, auteur de bonnes prestations avec Clermont, prend la place de Alioune Badara Faty. Avec les récents soucis physiques de Edouard Mendy et la situation de Alfred Gomis, qui a été totalement largué dans la hiérarchie à Rennes, le sélectionneur a voulu jouer la carte de la sécurité en ayant au moins un autre gardien évoluant à un meilleur niveau.

Retour de Krépin Diatta, première convocation pour Pathé Ismaël Ciss

Au milieu de terrain, il n’y a pas eu de surprise. Comme c’était attendu, Krépin Diatta a effectué son retour après sa grave blessure. Il enchaîne les matchs avec le club de la Principauté. Hormis le Monégasque, Pathé Ismaël Ciss est celui que la plupart des observateurs avaient envie de voir intégrer la Tanière. Le joueur du Rayo Vallecano a reçu sa première convocation. D’autres s’attendaient à la sélection de Henri Saivet après ses quelques coups d’éclat avec le Pau FC au détriment de Moustapha Name suite à son transfert au Pafos FC en Chypre, mais Aliou Cissé a maintenu sa confiance à l’ancien Parisien. Il faudrait peut-être rappeler que le championnat chypriote vient juste après la Süper Lig (Turquie) dans le classement des meilleurs championnats européens. Et puis comment peut-il perdre son niveau en si peu de temps? Les joueurs devraient être jugés selon leur niveau et non pas selon la division dans laquelle ils jouent.

Bamba Dieng en sursis

Aliou Cissé s’est passé de Habib Diallo, qui était annoncé incertain par L’Équipe. Le Strasbourgeois fait finalement partie du groupe alsacien pour le déplacement à Montpellier. Son absence fera sûrement grincer des dents à cause de la présence de Cheikh Ahmadou Bamba Dieng. Le Marseillais a connu un été mouvementé. Il n’a disputé aucun match officiel depuis le début de la nouvelle saison. Le sélectionneur a certainement élargi la liste pour lui tendre la main et ne pas l’enfoncer d’avantage. Le but est de lui permettre de retrouver la compétition et la confiance. En espérant que le Phocéen puisse saisir cette chance inespérée. Car El Tactico a brandi la menace en conférence de presse: il n’y aura pas de passe-droit. On peut considérer l’Olympien en sursis. Tout comme Keïta Diao Baldé, qui n’apporte pas grand-chose sur le plan sportif. En dehors peut-être de son rôle d’ancien. Un Lion à l’appétit vorace a fait son apparition dans la Tanière. Il s’agit de Nicolas Jackson. Il a déjà fait une victime à Villerreal. Ses performances ont contraint Boulaye Dia à s’exiler en Italie. Il viendra sûrement avec cette même insouciance dans l’optique de faire bouger les choses. Ce qu’on attend de tous les joueurs.

Avec Taggat.sn

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Bougane Guèye Dany : « Après 10 ans de tâtonnements, de corruption… », Macky Sall dévoile son impuissance à résoudre les problèmes du pays

Après son adresse à la nation, les commentaires sur le discours de Macky Sall ne manquent pas.

Et, c’est le leader de « Gueum sa Bopp », Bougane Gueye Dany qui aborde « l’impuissance » de Macky Sall face aux problèmes des Sénégalais. Selon lui le Président n’a plus d’issue.

« Vraiment meunoul et amatoul pékhé…

Il dit attendre du nouveau gouvernement la solution de nos problèmes après 10 ans de tâtonnements, de corruption et de népotisme. Le Sénégal est déterminé à barrer la route à ce Monsieur qui veut forcer le passage. Non au 3e mandat !!! ».

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Comment Macky Sall a imposé Amadou Mame Diop à Benno Book Yaakaar

En choisissant un proche de sa famille pour présider l’Assemblée nationale, le chef de l’État a surpris tout le monde. Y compris dans ses rangs. Décidé à faire respecter ses consignes, Macky Sall n’a pas hésité à mettre ses députés sous surveillance jusqu’au vote final.

Ils se sont levés avant 5 heures, pour être sûrs d’être en avance. À huit heures du matin, la circulation est encore fluide dans le centre-ville de Dakar. Parvenus sans encombre à l’extrémité sud de la presqu’île, les 82 parlementaires s’extraient des deux bus de cinquante places qui ont quitté Saly à l’aube, ce lundi 12 septembre, et pénètrent dans l’hémicycle pour la séance inaugurale de la nouvelle législature.

Ils ont dû laisser leurs voitures personnelles à l’hôtel : pas question d’arriver séparément. Ils viennent de passer deux jours ensemble sur la Petite-Côte, à se former, prévoir leur journée, répéter les choses à faire et à ne pas faire. Un voyage organisé de façon millimétrée. Ils sont fin prêts. Pour les députés de la majorité présidentielle, c’est jour de rentrée. Et tous les bons élèves le savent : une rentrée, ça se prépare.

Aux abords de l’Assemblée nationale, des groupes de militants se forment autour des lourdes portes gardées par des hommes armés. Dans les salles qui surplombent l’hémicycle, les journalistes se pressent déjà les uns contre les autres pour avoir la meilleure vue possible. Ils ne veulent pas rater le spectacle, dont ils pressentent qu’il sera particulier. « Ils ont même repeint les murs », se réjouit un habitué des lieux. La rentrée parlementaire, pour l’instant, tient toutes ses promesses.

Vers neuf heures du matin, les députés de la majorité quittent l’hémicycle et se dirigent vers la salle de la commission des finances. Face à eux, deux proches du président : le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall et le secrétaire général de la présidence, Oumar Samba Ba. Les 82 femmes et hommes en face d’eux n’ont pas connaissance du nom que les deux émissaires s’apprêtent à leur livrer, mais qu’importe : ils ont déjà promis qu’ils voteraient pour lui. Lorsque le nom d’Amadou Mame Diop est lâché, il est accueilli par quelques applaudissements polis. Le chef de l’État a fait son choix, les députés savent ce qu’ils leur reste à faire.

Procurations et simulations de vote
Parmi eux, une personne savait déjà qui serait le candidat de la majorité à la présidence de l’Assemblée nationale. Par délicatesse, ou par précaution, Macky Sall a choisi d’informer lui-même sa tête de liste nationale quinze minutes avant les autres. Mais Aminata Touré n’est pas sensible à l’égard du président. La seule chose qu’elle retient, c’est que cela ne sera pas elle. Au milieu de ses collègues, elle se sent trahie.

Samedi 3 septembre, ils avaient déjà été convoqués à la présidence par Macky Sall lui-même. Tous, plus un : le député non-inscrit Pape Diop, qui a rejoint la majorité le mois dernier. La réunion avait été longue. Chacun s’était engagé devant tous les autres à voter pour le candidat du président. Première à prendre la parole ce jour-là, Mimi Touré, réaffirmait sa loyauté au chef de l’État.

Mais cette première rencontre ne suffit pas. L’opposition, qui espère faire basculer le vote de certains députés du pouvoir, rôde dangereusement. En dépit des promesses, les trahisons sont encore possibles. C’est pour cela que les parlementaires ont été « invités » à passer le week-end du 10 au 11 septembre ensemble. Autant dire qu’ils n’ont pas eu le choix.

Logés au Rhino Hôtel de Saly, un cinq étoiles à deux heures de route de Dakar, ils se rendent chaque matin à l’hôtel Amaryllis, situé à deux pas. Officiellement, le conclave doit permettre de « préparer les nouveaux députés », de les initier au fonctionnement de l’Assemblée et à la « construction d’un bloc solidaire ». Les plus expérimentés forment les nouveaux – ils vont jusqu’à organiser des « simulations de vote ». « Pour qu’ils ne se trompent pas, précise un proche du président. Surtout ceux qui n’ont pas un bon niveau et qui ont été investis dans les communes rurales. »

Le but est également d’informer les élus du déroulé de la journée de lundi, jour du vote au Parlement. Mais Macky Sall tient surtout à récolter des écrits. Farba Ngom, son homme de confiance et conseiller officieux, se charge de récupérer les procurations de ses collègues « en cas d’imprévu ». Avec une courte majorité à l’Assemblée nationale, mieux vaux parer à toute éventualité.

« On leur a dit que le nom du candidat serait donné lundi matin et qu’il faudrait voter pour lui », précise un membre de la coalition. « On était tous d’accord pour le faire », ajoute le député Abdou Mbow. « Macky Sall avait carte blanche. Nous n’avions qu’une voix d’écart avec l’opposition. Il ne fallait pas une seule voix dissidente », complète un autre élu.

Pour s’assurer que personne ne sortira du rang à la dernière minute, des groupes de dix députés sont constitués et supervisés par un proche du président. Le groupe des « dissidents » potentiels – les ambitieux soupçonnés de pouvoir trahir le moment venu -, est géré par Farba Ngom. Lui sont confiés Aminata Touré, les anciens ministres Amadou Ba, Abdoulaye Diouf Sarr et Aly Ngouille Ndiaye, mais aussi l’ex-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé… Le jour J, tous sont assis sur les sièges situés à l’avant de l’hémicycle. Comme ces élèves récalcitrants placés plus près du bureau du maître pour être mieux surveillés…

Boycott
À ses collègues, qui sentent son agacement, Aminata Touré lâche d’abord : « Bien sûr que je vais voter pour lui. » Après tout, elle s’y est engagée devant tout le monde. Comme les autres, elle a signé cette procuration, ce chèque en blanc. Sans doute espérait-elle qu’il serait, in fine, crédité sur son propre compte. Mais Macky Sall en a décidé autrement. L’affront est trop grand et le ressentiment monte.

En tant que tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), n’est-ce pas elle qui a porté le combat de la majorité pour remporter les législatives ? Elle qui a parcouru ces 5 175 kilomètres, comme elle aime à le répéter, pendant la campagne électorale ? Quinze jours de déplacements éreintants à travers le Sénégal, à sillonner les routes, chanter les louanges du président et trop peu dormir. Et tout ça pour quoi ? Se voir remplacer par un quasi-inconnu, un technocrate sans relief qui n’a ni son charisme, ni son ambition ? La séance inaugurale de la 14e législature s’étire en longueur et, pendant que les parlementaires s’écharpent, l’ancienne Première ministre rumine sa frustration.

À 18 heures, alors que les chamailleries entre l’opposition et le pouvoir semblent ne jamais devoir finir et que la tension vire à une bagarre générale, Aminata Touré n’y tient plus. « Ce n’est pas ce que j’attendais du président Macky Sall. Avec tout ce que j’ai fait ! », lâche-t-elle à l’un de ses collègues. Elle fait alors signe au député Farba Ngom, lui demande de lui rendre sa procuration. Lui tente de la convaincre de rester, refuse de lui rendre le document, la soupçonne même de vouloir le donner à l’opposition. Lasse, Aminata Touré rentre chez elle.

« Je ne serai pas présente à la séance de vote et j’ai demandé à Farba Ngom de me remettre ma procuration. Ce qu’il n’a pas fait. Son utilisation se ferait sans mon consentement, prévient-elle dans un message adressé au président de son groupe parlementaire, le député Oumar Youm, peu après 19 heures. « Je ne voterai pas pour le candidat du président de la coalition qui privilégie les relations familiales au détriment du mérite militant », écrit-elle. « Tout s’est déroulé exactement comme prévu. Sa réaction ne peut s’expliquer que par le prisme de l’émotion ou de la colère », glisse un proche de Macky Sall.

Le vote a lieu rapidement après son départ. Il est boycotté par l’opposition. Le coup d’éclat de Mimi Touré mis à part, tous jouent leur partition. Farba Ngom distribue ses enveloppes à mesure que la présidente de séance, Aïda Sow Diawara, appelle les députés à venir déposer leur bulletin dans l’urne. Le maire de Richard-Toll, Amadou Mame Diop, est finalement élu avec 83 voix sur 84 dans un hémicycle pris d’assaut par les gendarmes. À 57 ans, il devient, dans une confusion extrême, le second personnage de l’État. « Je serai le président de tous les députés », promet-il. Au regard de l’anarchie qui règne dans l’hémicycle, on pourrait en douter.

Ami d’enfance du beau-frère du président
Pour Mimi Touré, la rupture est consommée. Comme Jeune Afrique l’a révélé ce 16 septembre, elle se dit même menacée par le pouvoir de Macky Sall, qu’elle soupçonne de vouloir lui reprendre sa place de députée. Elle l’accuse d’avoir fait preuve de misogynie et de népotisme en favorisant l’ami intime de son beau-frère. Car Amadou Mame Diop, au-delà d’être le militant fidèle et affable que tous décrivent, est aussi un intime de Mansour Faye, le ministre des Infrastructures… et l’un des frère de la première dame, Marième Faye Sall. Les deux hommes ont grandi ensemble à Saint-Louis. « C’est Mansour Faye qui l’a imposé en 2012 sur la liste des législatives, puis en 2014 comme candidat à la mairie de Richard-Toll », assure un ancien responsable de la majorité.

Membre fondateur de l’Alliance pour la République (APR), Amadou Mame Diop est le patron du parti présidentiel dans le département de Dagana. Élu à la mairie de Richard-Toll, il est devenu député en 2012, et a été reconduit en 2017 puis lors des dernières législatives du 31 juillet 2022. Un adversaire se rappelle un « homme qui restait en marge » et « travaillait dans son coin ». « Il n’est pas dans les histoires, il n’est pas là pour créer des problèmes. C’est un bon père de famille, qui pourrait faire, le cas échéant, un bon Medvedev », glisse ce cadre de l’opposition qui le connaît bien.

Le nouveau président de l’Assemblée cumule donc deux qualités chères à Macky Sall : les performances électorales et la fidélité. « C’est la stratégie du président, lâche l’adversaire cité plus haut. Avoir des personnalités de confiance pour aller au troisième mandat et assurer une dévolution familiale du pouvoir. ». « Mame Diop a su gagner sa base et a un parcours militant sans faute, défend le porte-parole de la coalition présidentielle, Pape Mahawa Diouf. Bien sûr, la confiance est importante. Mais tant que la confiance rencontre la légitimité, il n’y a pas de problème. »

L’argument pèse d’autant plus lourd que la plupart des noms pressentis pour récupérer le perchoir étaient ceux de perdants. « Mimi Touré n’a réussi à être maire nulle part, elle a été battue dans sa ville et son bureau de vote. Être nommée présidente de l’Assemblée, ce n’était pas une évidence, et elle-même le savait. C’est pour cela qu’elle a accepté le principe de la procuration », dit un membre de la coalition au pouvoir.

Idem pour Amadou Ba, qui s’est cassé les dents aux Parcelles Assainies, à Dakar. Mais depuis qu’elle a trahi en refusant le choix du président, c’est l’ancienne Première ministre qui essuie le plus de critiques. Ses collègues lui reprochent d’être « radine », de ne « pas entretenir sa base politique ». « Elle est partie à Kaolack parce qu’elle n’était pas arrivée à gagner Grand Yoff, à Dakar, mais elle a échoué là-bas aussi », tacle un proche du président.

« Mimi Touré est peut-être en colère, mais Macky Sall ne lui a rien promis, ajoute notre interlocuteur. Souvenez-vous qu’en 2017, Mahammed Boun Abdallah Dionne, tête de liste nationale, n’avait pas été choisi pour la présidence de l’Assemblée nationale. » Mais il était le Premier ministre, poste qu’il conservera jusqu’en 2019. « À plusieurs reprises, le chef de l’État a manifesté son attachement à Mimi Touré, poursuit notre source. Elle a été ministre de la Justice, Première ministre, envoyée spéciale du chef de l’État et présidente du CESE [Conseil économique, social et environnemental]. Elle aurait pu le servir ailleurs qu’à l’Assemblée. »

« Nous espérons que la situation s’améliorera et qu’elle reviendra à de meilleurs sentiments », concluait Pape Mahawa Diouf ce 15 septembre, avant que l’ancienne Première ministre ne se dise la cible de l’entourage présidentiel. Ces accusations ne l’ont pas conduite à modifier son discours : « Mimi Touré agit sous le coup de la colère et fait monter les enchères en exagérant, réaffirme Pape Mahawa Diouf. Mais elle reste l’une des responsables les plus importantes de notre coalition et elle est toujours dans notre camp. »

Jeune Afrique 

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Malick Gackou tire sur Macky, il a parlé pour ne rien dire

Macky Sall a encore parlé. Une fois de plus pour ne rien dire qui suscite l’intérêt des Sénégalais.

Un gouvernement de plus ou de moins n’est pas une réponse aux urgences qui périclitent les fondamentaux de notre nation et sapent le socle de notre société.

Il oublie qu’il n’est pas en début de mandat mais bien à la fin de son deuxième et dernier mandat pour nous promettre tout ce qu’il aurait pu faire après plus d’une décennie de gouvernance chaotique.

Nos vraies réponses aux vrais problèmes soulevés : pas de troisième mandat et pour une alternative crédible afin de redresser le Sénégal .

Malick Gakou

Président du Grand Parti

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