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Les Trois raisons qui devraient pousser Gana Gueye à quitter le Psg

  1. Parce qu’il risque de manquer du temps de jeu au Paris Saint-Germain. Avec ce nouveau système (3-4-1-2), la paire Vitinha-Verratti part avec une longueur d’avance. Et il faut savoir que les Parisiens n’en ont pas fini avec le recrutement au milieu de terrain. On annonce notamment, depuis plusieurs semaines, un intérêt du club de la capitale pour Renato Sanches que Christophe Galtier connaît très bien. Les deux hommes ont travaillé ensemble à Lille où ils avaient réussi à griller la politesse à Paris en remportant le championnat. Le successeur de Mauricio Pochettino pourrait lui donner ses faveurs en le mettant en concurrence avec l’ex joueur du FC Porto pour accompagner l’Italien. Gana risque de n’avoir que des miettes à se mettre sous les dents.
  1. Au PSG, les joueurs poussés vers la sortie et qui refusent de plier bagages sont dans le collimateur des supporters. Ils sont détestés car vus comme des mercenaires. Il faut concéder que leurs émoluments sont tellement juteux qu’ils préfèrent passer une année sur le banc plutôt que de tenter une aventure ailleurs. Idy ne doit pas en arriver là. Il a déjà vécu une violente campagne de diabolisation (presse et réseaux sociaux) lors de la journée contre l’homophobie. Il risque de revivre le même calvaire. Certains lui en veulent toujours pour ça. Rester à Paris, en plus dans ces conditions, ne pourrait que jeter de l’huile sur le feu. En acceptant de quitter le club de la capitale, il sortirait par la grande porte et (peut-être) laisser une très bonne image aux supporters.
  1. A bientôt 33 ans, Gana a des raisons de ne pas renoncer à sa dernière année de contrat et son bon salaire à Paris. C’est tout à fait normal. Mais à mon avis, il doit se projeter plus loin. Même s’il fait partie des cadres de l’équipe nationale et qu’Aliou Cissé lui voue une confiance aveugle, il ne doit pas se permettre de ne pas être compétitif. A quelques mois seulement du Mondial. La Coupe du monde est différente de la CAN. On risque d’avoir une grosse surprise en emmenant des joueurs qui ne sont pas au niveau ou qui ne jouent pas. L’éclosion de Pape Matar et le retour de Krépin Diatta (s’il retrouve son niveau d’antan) pourraient contraindre Aliou Cissé à redistribuer les cartes si Gana manquait de temps de jeu. A lui de bien négocier son départ du PSG et de trouver un point de chute. Il peut encore rendre service à de bons clubs.

«El Hadji Diouf et Ronaldinho étaient des joueurs exceptionnels», Sadio Mané dévoile ses deux idoles

L’attaquant sénégalais a dévoilé les noms de ses deux idoles.

Recruté par le Bayern Munich en provenance de Liverpool, Sadio Mané a déjà pris ses marques au en Allemagne avec un premier titre en poche. Dans un entretien au site du club bavarois, le sénégalais a dévoilé les noms de ses deux idoles. « Mes idoles à l’époque étaient Ronaldinho et El Hadji Diouf du Sénégal. C’étaient des joueurs exceptionnels. J’ai regardé des vidéos d’eux pendant des heures et j’ai essayé de les imiter« , a narré l’ancien de la Premier League anglaise.

« Ma mère m’a offert un maillot El Hadji Diouf et quand j’ai été un peu plus grand je me suis acheté un maillot Ronaldinho. J’ai travaillé plus et gagné de l’argent pour économiser. C’était un rêve d’avoir ton nom sur ton dos. Je ne voulais pas enlever les chemises, j’en portais une différente chaque jour« , a poursuivi Mané.

Au Bayern, le natif de Bambali veut écrire une nouvelle histoire. « Je me soucie juste de faire partie de l’équipe. Je ferai n’importe quoi pour ça. Je veux pousser mes coéquipiers à la limite : marquer des buts, fournir des passes décisives et gagner des matchs. Je suis ici pour faire de mon mieux pour le Bayern Munich« , a déclaré Sadio Mané.

Liverpool « Prépare » Une Offre Pour L’étoile Montante Brésilienne Marcos Leonardo

Liverpool « prépare » une offre pour l’attaquant de Santos Marcos Leonardo, selon les rapports. Bolavip affirme que les Reds cherchent à renforcer leurs options offensives cet été et pourraient se tourner vers le Brésilien pour ajouter de la profondeur. Le joueur de 19 ans est une étoile montante au Brésil, mais le rapport ajoute qu’il a une clause libératoire de 50,3 millions de livres sterling. Liverpool dispose de nombreuses options offensives pour cette saison après l’arrivée de Darwin Nunez en provenance de Benfica.

Liverpool Serait « L’un Des Sept Clubs Intéressés » Par La Signature De L’attaquant Du RB Salzburg

Liverpool serait « l’un des sept clubs intéressés » par la signature de l’attaquant du RB Salzburg Benjamin Sesko, mais qui sont les autres clubs. Les clubs de Premier League Chelsea et Man United suivent les procédures, tout comme le FC Barcelone, le Real Madrid et l’Atletico Madrid. Le PSG est le dernier club à s’intéresser au Slovène.

Dépité par les résultats des législatives, Macky Sall plie le Conseil des ministres et menace

Très courroucé par les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier, le président de la République, Macky Sall a tenu un conseil des ministres très lapidaire. Il n’a quasiment pas fait deux heures avec ses ministres. Le chef de l’Etat les a remercié pour le travail accompli avant de leur demander de gérer les affaires courantes et de préparer les dossiers de passation.

Le président de la République, Macky Sall n’est pas content de ses ministres et proches collaborateurs. La mine sérieuse, il a été très avare en paroles. La réunion de conseil des ministres a été très vite pliée en moins de deux heures de temps. Le chef de l’Etat a ainsi remercié les membres de son gouvernement pour le travail abattu en leur précisant que c’est le dernier conseil des ministres. «Car, suite aux élections, le gouvernement sera dissout en vue de la nomination d’un Premier ministre après la publication des résultats officiels », rapporte une source jointe par PressAfrik.

Cette décision survient après une chute mémorable de la coalition au pouvoir qui pourrait se retrouver pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal dans une cohabitation à l’Assemblée nationale. La publication des résultats provisoires des élections législatives par des organisations, des médias et autres citoyens statisticiens en attendant sa proclamation par la Commission nationale de recensement des votes aurait révulsée le président de la République.

Mais selon des sources de PressAfrik, en conseil des ministres les résultats et tendances des législatives n’ont presque pas été commentés. En fait, le chef de l’Etat qui est certainement dépité par la débâcle de ses ministres et principaux hommes de confiance, a juste remercié son équipe pour le travail accompli avant de leur demander de gérer les affaires courantes et de préparer les dossiers. Car, estimant que ce Conseil des ministres sera le dernier conseil au motif que le gouvernement sera dissout en vue de la nomination d’un Premier ministre (Pm) après la publication des résultats officiels. 

Toutefois, il faut signaler que Macky Sall ne peut pas faire de remaniement en ce moment tant que les résultats définitifs qui doivent être publiés par les tribunaux ne sont pas proclamés. 

Par ailleurs, il faut souligner que la nouvelle Assemblée nationale issue des dernières législatives ne va prendre fonction que dans la première quinzaine du mois d’octobre. D’ici la ce sont les députés de la législature sortante qui poursuivent leur mission. Toutefois ils sont actuellement en vacances

Exclusif : Balla Gaye 2 se défonce en boxe pour corriger Gris Bordeaux (regardez)

Au moment où Gris Bordeaux (écurie Fass-Ndakarou) tenait son open-press, au terrain Fass, ce mardi, Balla Gaye 2 (école Balla Gaye) se mettait en tenue de sport et enfilait ses gants pour se tuer en boxe.

Tous les amateurs savent que Balla Gaye 2 est très technique et qu’il a bien des arguments techniques assez solides pour manœuvrer Gris Bordeaux et le terrasser. Ces mêmes amateurs pensent qu’il a des lacunes en boxe et qu’en cas de bagarre, il pourrait avoir des difficultés face à Gris Bordeaux qui est un fieffé boxeur.

Pour montrer le contraire, le champion de Guédiawaye se tue en boxe. Il est en train de répéter ses gammes avec son professeur en boxe du nom de Khadim.

Découvrez ses muscles saillants.

Communiqué du conseil des ministres du mercredi 03 aout 2022

Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, au Palais de la République, ce mercredi 03 août 2022.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat s’est félicité du respect du calendrier électoral et du bon déroulement des élections législatives du 31 juillet 2022, dans le calme, la sérénité et la transparence, sur l’étendue du territoire national, en présence d’observateurs déployées par des organisations internationales et la société civile.
Le Président de la République, saluant la crédibilité de notre système électoral et l’exemplarité de la démocratie sénégalaise, a félicité le Ministre de l’Intérieur, les autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets), la direction générale des élections, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), les forces de défense et de sécurité et la presse (audiovisuelle et en ligne) pour l’excellente organisation et la couverture du scrutin.

Le Chef de l’Etat demande, à cet égard, au Gouvernement de préparer et d’accompagner l’installation, dans les meilleures conditions, des députés de la quatorzième Législature.
Abordant la modernisation de l’Artisanat national, le Président de la République a  indiqué au Gouvernement, la nécessité de bâtir un système d’entreprenariat intégré du secteur, en assurant la formation professionnelle et l’apprentissage adaptés, l’installation et l’équipement adéquats, la formalisation et le financement des artisans via, en particulier, les mécanismes du 3FPT, de la DERFJ, du FONGIP, de l’APDA et de l’ADEPME.
Le Chef de l’Etat a, également, insisté sur l’urgence : (i) de moderniser et transformer les chambres des métiers ; (ii) de consolider la vocation d’excellence du Centre de Formation artisanale (CFA) de Dakar (iii) de finaliser un programme national de réalisation de centres artisanaux modernes dans chaque capitale départementale ; (iv) de relancer le projet du Mobilier national et de renforcer la place des artisans dans l’exécution de la commande publique.

Le Président de la République demande, en outre, au Gouvernement de veiller à la finalisation des études relatives à la création fonctionnelle d’un Comptoir national de commercialisation de l’Or en concertation avec les bijoutiers.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel à accélérer le processus d’adoption, avant fin septembre 2022, de la Stratégie nationale de Développement de l’Artisanat (SNDA).

Poursuivant sa communication, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’importance du développement des Agropoles dans l’industrialisation, l’attractivité des territoires et la promotion de l’emploi.

Le Chef de l’Etat a informé le Conseil, du lancement, ce jeudi 04 août 2022 à Bollabougou, des travaux de l’Agropole Ouest (avec l’Entente intercommunale de Malicounda, Ngueniène et Sandiara), après la disponibilité de toutes les études techniques, économiques, foncières, financières et environnementales requises.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué les points suivants :
1. la célébration de la « Tamkharite », le lundi 08 août 2022, en présentant ses meilleurs vœux de santé et de bonheur à la Oumah Islamique à l’occasion de l’avènement du nouvel an musulman.

2. l’édition 2022 de la Journée nationale de l’Arbre, en demandant au Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de prendre toutes les dispositions, en relation avec les autorités administratives, les structures et acteurs partenaires, pour une organisation des manifestations sur l’ensemble du territoire national.

3. la campagne agricole, en invitant Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et les autorités administratives à renforcer les dispositifs de suivi de proximité de l’évolution des cultures, de la cession du matériel agricole et des engrais subventionnés aux producteurs.

4. l’accélération de l’exécution du projet de reconstruction du Centre hospitalier national « Aristide Le Dantec », en demandant au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, et aux Ministres en charge des Finances et de l’Economie, tutelles du FONSIS, d’engager toutes les diligences requises, pour le lancement des travaux, au plus tard en début septembre 2022.

Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération et des partenariats.

                                      AU TITRE DES COMMUNICATIONS
Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le suivi des directives et instructions présidentielles.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur le projet de reconstruction du Centre hospitalier national Aristide le Dantec.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne agricole.

Le Ministre auprès du Président de la République chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets et réformes phares du PSE.
                   AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté les textes suivants :
– Le projet de décret portant nomenclature budgétaire de l’Etat.

Koulibaly répond à son ancien président à Naples: « personne ne peut me demander de ne pas aller jouer pour mon pays »

De Laurentis, président du Naples ne veut plus entendre parler de joueurs africains. La raison, leur participation à la Coupe d’Afrique des Nations en pleine saison de championnat. Son ancien joueur, Kalidou Koulibaly, lui a apporté une cinglante réplique ce mercredi, en conférence de presse d’avant-match avec Chelsea.

“Je respecte chaque équipe nationale. Nous devons respecter les équipes nationales africaines tout comme nous respectons les équipes nationales européennes. J’aime jouer pour mon pays et personne ne peut me demander de ne pas aller jouer pour mon pays”, a déclaré le capitaine des “Lions”.

[REPORTAGE] Cérémonies de mariage : Haro sur le gaspillage à Gatte

Les épousailles, c’est ruineux ! Et à Gatte, village de la commune de Ndangalma, dans le département de Bambey, on sort les barbelés pour soulager les familles déjà éprouvées. Les gâteries destinées à la belle-famille, la dot et bien d’autres gratifications intègrent désormais la « fourchette sociale » convenue.

Par Diène NGOM 

DIOURBEL- Gatte serait encore plongé dans l’anonymat n’eut été la mesure prise par les populations pour lutter contre les gaspillages lors des mariages. Cette « législation non écrite » s’est répandue comme une trainée de poudre depuis quelques mois. Arrivé à Séo, le chauffeur de taxi qui nous transporte dans ce village embarque une jeune fille. Elle se nomme Aïssatou Diop et habite Gatte. Le taximan, un tantinet taquin et charmeur, ouvre la discussion : « Avec ta beauté, combien il me faut si je venais demander ta main ? 68 000 FCfa pour la dot ? » Riant à gorge déployée, la demoiselle répond par l’affirmative : « Bien sûr, puisque c’est une décision prise par nos pères. Et c’est une sage mesure ».

Gatte, l’un des plus grands villages du département de Bambey, voire du Sénégal, avec plus de 15 000 habitants, est sur la voie de la modernisation. De nombreuses infrastructures sont réalisées dans cette bourgade, dont deux écoles élémentaires, un collège et un lycée, sans oublier les écoles privées franco-arabe, du primaire à l’enseignement secondaire. La localité est aussi électrifiée. À cela s’ajoute le bitumage de la route principale sur un linéaire de 1,5 km reliant le village à la nationale 2 au niveau du village de Séo. Malgré cet air de progrès, Gatte reste profondément ancré dans sa culture et sa tradition sérère.

À l’Est de la place publique, vers l’école élémentaire franco-arabe, Mame Sokhna Thiam et ses voisines ont créé un petit marché de légumes. Elles discutent de la chaleur qui sévit dans la localité en cette période de l’année. Les propos de la jeune Aïssatou Diop épousent ceux de ces femmes sur la mesure prise par les villageois pour mettre fin au gaspillage lors des mariages. « Les hommes viennent de nous enlever une épine du pied. Depuis que cette mesure a été adoptée dans notre village, les femmes ont l’esprit tranquille », se réjouit Mme Thiam.

Le commandant général des « Mass », Gorgui Diop, chargé de l’application de la mesure, en collaboration avec les comités de veilles des différents quartiers, explique le bien-fondé de cette prescription communautaire. « Nous avons constaté que ce qui se fait actuellement lors des cérémonies, surtout les mariages, n’est pas ce que nos ancêtres nous ont légué. Il y a trop de gaspillage à l’occasion des cérémonies de mariage, avec une concurrence qui ne dit pas son nom, alors que la majorité de la population ne dispose pas de moyens. C’est pourquoi nous avons décidé de remettre certaines choses sur les rails et ainsi éviter à la population ce poids qui pèse sur elle », renseigne-t-il, heureux des effets positifs de ce nouveau code de conduite.

La dot et la part belle au père et à l’oncle 

Habillé d’un grand boubou blanc et coiffé d’un bonnet de couleur grise que cache un turban noir et blanc, Gorgui Diop indique que c’est une batterie de mesures prises suite à une assemblée générale qui a été tenue le 6 mars 2022 à la place publique « Nguel Maak » sis au centre des différents quartiers de Gatte. Brandissant un document de trois pages intitulé : « Résolution contre le gaspillage lors des fiançailles et cérémonies de mariage à Gatte », le bonhomme soutient que toutes les différentes générations sont tombées d’accord sur les 13 articles composant cette résolution. De l’article un à quatre, la résolution règlemente les dispositions à prendre le jour de la célébration du mariage. « Le montant de la dot (mariage religieux à la mosquée) est fixé à 68 000 FCfa », lit-on dans l’article 1. Le commandant général des « Mass » précise que cette somme est répartie ainsi qu’il suit : 5000 FCfa pour la mosquée, 2000 FCfa pour la caisse de la génération du père de la mariée, 1000 FCfa pour l’achat d’un pagne pour la mariée et 18 000 FCfa pour la dot (3000 FCfa destinés à l’heureuse élue et 15 000 FCfa pour les frais de réjouissances pour la nuit de noces). À en croire Gorgui Diop, le reste de la somme appartient à l’oncle et au père de la fille sous forme de cadeaux obligatoires à la belle-famille.

Article 5 : 350 000 FCfa et pas de « Ndéyalé » 

Par ailleurs, le jour de la célébration du mariage à la mosquée, il est interdit de préparer des repas de quelque nature que ce soit et d’amener des amuse-gueules (beignets, bonbons et autres), encore moins de la boisson au lieu de culte. Seuls six kilogrammes de noix de cola sont autorisés. Pour ce qui est de la cérémonie de mariage traditionnel, le montant est arrêté à 350 000 FCfa selon l’article 5 de la « Résolution ». « Les 150 000 appartiennent à la maman de la mariée et doivent servir à l’achat des ustensiles de cuisine pour sa fille et les 200 000 FCfa pour les repas et l’habillement de la mariée », explique le doyen d’âge. À ce niveau aussi, les clauses sont encore plus corsées. « Nous n’admettons plus les nouvelles pratiques qui consistent à choisir une marraine, « Ndéyalé », un parrain, « Bayalé », un frère ou une sœur « Magalé ». C’est des inventions contraires à nos traditions et qui accentuent le gaspillage », martèle Gorgui Diop.

Une « Résolution » venue à son heure 

Bien installée sur sa chaise devant sa maison, Rokhy Diouf est la responsable des femmes du quartier de Gatte Galo. « Certes, ce sont les hommes qui ont établi la « Résolution », mais nous, les femmes, sommes entièrement d’accord. D’ailleurs, nous en sommes les grandes bénéficiaires », confie-t-elle. En sueur à cause de la forte canicule, elle explique qu’auparavant les femmes vendaient tous leurs biens, surtout leurs animaux domestiques, pour subvenir aux dépenses des mariages de leurs filles. Cela avait accentué la pauvreté des ménages dans cette localité. Mais, grâce à cette nouvelle donne, les femmes vont pouvoir faire des économies et participer au développement du village.

Entourée des femmes, la « Bajenu Gox » de Gatte Galo, Amy Ndiaye, est venue pour le pesage des enfants. Devant sa balance, elle estime que c’est une mesure venue à son heure et les femmes doivent avoir l’autorité sur leurs filles pour qu’elle soit respectée. « Pour les besoins des cérémonies de mariage de leurs filles, certaines femmes allaient à Dakar, à la recherche du travail, pour gagner de l’argent et le gaspiller en une soirée, alors que nous vivons dans une localité sous-développée », rappelle-t-elle.

Des filles font des chichis 

Cependant, certaines filles expriment tout bas leur désaccord par rapport à cette « fatwa ». Elles pensent délocaliser leurs cérémonies pour faire bombance. Teint noir, la taille moyenne, cette jeune fille souhaite garder l’anonymat. Elle estime que les épousailles sont le seul moment pour la jeune fille. Donc, elle doit bien la préparer et aucune dépense n’est de trop. « Je vais laisser mes parents sceller mon mariage ici, mais j’irai à Dakar, chez mes tantes, pour y faire la fête. Je vais, comme mes copines qui sont déjà mariées, organiser une grande cérémonie avec tout ce qui va avec. D’ailleurs, c’est pour cela que je ne vais pas me marier avec un homme qui habite le village », dit-elle le ton ferme.

Un coup d’accélérateur

À Gatte, l’instauration de l’ « article », appellation locale de la mesure prise par les populations, a accéléré les unions sacrées. À en croire Gorgui Diop, chargé de l’application de la mesure en collaboration avec les comités de veille des différents quartiers, plus de 20 mariages ont eu lieu dans les différents quartiers et en parfaite conformité avec la nouvelle règlementation. Professeur d’Économie familiale au collège de Gawane, Ibrahima Thiam s’est marié en avril dernier, quelques semaines après la « fatwa ». « Je n’ai remis que 68 000 FCfa et cela m’a permis de faire beaucoup d’économies et de bien équiper notre chambre. Nous nous réjouissons vraiment de la « Résolution » et des avantages qu’elle offre », magnifie-t-il. Son épouse se dit être très fière d’avoir eu un mariage sobre, contrairement à ce qui se faisait avant.

Une amende de 150 000 FCfa 

Le village de Gatte est composé de neuf quartiers : Gatte Gallo, Gallo Yass, Ngouye, Diockoul 1, Diockoul 2, Ndiambour, Sassar, Ngueweul Niénio et Mbind Demba. Ces six quartiers forment un cercle entourant la place publique communément appelée « Nguel Maak ». Chaque quartier a la taille d’un village vu sa population. C’est la raison pour laquelle chaque entité a un chef de village. Toutefois, les habitants se retrouvent tous à la place publique, lieu sacré avec ses baobabs et un grand fromager. Le commandant des « Mass », Gorgui Diop, affirme que celui qui ne respecte pas la résolution risque des sanctions. « Une amende de 100 000 FCfa est infligée au père du garçon et 50 000 FCfa à la fille lorsqu’ils passent outre la « Résolution », dit-il intransigeant. En plus des amendes, ces familles seront mises en marge. « Plus personne dans le village, insiste-t-il, n’aurait plus affaire à ces familles ». Pour une bonne application de la mesure, un comité de veille est installé dans chaque quartier. Il est chargé d’abord de contrôler, de rappeler à l’ordre par la négociation si nécessaire. Si la personne persiste, il transmet le dossier au commandant des « Mass » pour l’application des sanctions prévues par la « Résolution ».

Voici ce qui distingue l’Equipe de football sénégalaise de 2002 de celle d’aujourd’hui, selon Augustin Senghor

Après la cérémonie des Caf Awards, où l’équipe nationale du Sénégal a remporté presque tous les prix, le Président de l’instance faîtière du football sénégalais a accordé une interview à JeuneAfrique.

A la question de savoir ce qui distingue l’Equipe de football sénégalaise de 2002, qui avait de belles individualités mais aucun titre, de celle d’aujourd’hui, qui est championne d’Afrique, Augustin Senghor de répondre : « En 2002, nous avons marqué les esprits en arrivant en finale de la Can, puis en nous hissant en quart de finale de la Coupe du monde. Nous disposions alors d’une génération exceptionnelle, arrivée à maturation entre 2000 et 2002, grâce aux nombreux binationaux et expatriés qui évoluaient dans des clubs européens, ainsi qu’au travail de l’entraîneur de l’époque. Pour autant, ces performances n’étaient pas liées à un travail de fond ».

Selon le Président de la Fédération sénégalaise de Football, « il n’y avait pas de bases solides et nous n’avions pas anticipé la transition générationnelle. Cela s’est vu après cette Coupe du monde : le Sénégal a connu la plus grosse crise de l’histoire de son football, en ne se sélectionnant pour aucune qualification majeure pendant dix ans. Pendant des années, nous nous sommes attelés à travailler à la base, en réorganisant la Fédération tout en structurant les équipes nationales »

« Le résultat d’aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard. Nous sommes arrivés en finale des deux dernières Can, et nous sommes le premier pays en Afrique depuis quatre ans au classement de la Fifa. Cependant, nous ne serons pleinement satisfaits que si la Fédération parvient à se renouveler et à maintenir son niveau de compétitivité après le départ de l’actuelle génération », a-t-il conclu.

Augustin Senghor est catégorique : « l’avenir du football mondial appartient à… »

Le Président de l’instance dirigeante du football sénégalais Augustin Senghor est convaincu que l’avenir du football mondial appartient à l’Afrique. Devant le journaliste de JeuneAfrique, Augustin Senghor a répondu à la question : Comme d’autres présidents de fédérations africaines, vous vous êtes déclaré favorable au passage de la Coupe du monde de quatre à deux ans. Où en sont les discussions sur le sujet ?

Selon le Dirigeant du football sénégalais, « sous la présidence de Sepp Blatter (1998-2015), nous nous sentions sous-représentés. On nous demandait de gagner la Coupe du monde avec cinq équipes africaines sur cinquante-quatre nations, là où l’Eu­rope en comptait 13 au total. » « Aujourd’hui, estime Augustin Senghor, l’Afrique a besoin de générer beaucoup de ressources pour son développement, et on sait bien que ces coupes du monde y contribuent. Raccourcir l’intervalle à deux ans nous permettrait également de jouer plus souvent à un plus haut niveau. Nous, dirigeants africains, sommes parfaitement conscients que l’avenir du football mondial appartient à l’Afrique ». « C’est d’ailleurs, dit-il, peut-être ce qui explique chez certains la peur du changement. Mais le train du football africain est en marche et personne ne pourra l’arrêter. »

Remaniement : Ce qui s’est réellement passé lors du Conseil des ministres de ce mercredi

C’est dans l’air du temps. Un remaniement ministériel serait en cours d’après les informations qui sont distillées depuis quelques heures. Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam a éclairé la lanterne à l’opinion publique, sur Itv dans l’émission «La Totale» .  
Selon lui, il n’y a pas de décret de dissolution pour le moment. «Le Président a félicité les ministres qui ont gagné,a remercié et encouragé les perdants. Il a demandé aux ministres de préparer les dossiers et de gérer les affaires courantes. Pour le moment aucun décret de dissolution n’a été pris », a-t-il précisé.  

Pr Ngouda Mboup : « En cas de cohabitation, le premier Ministre et le Président de la République qui ne seraient pas du même camp doivent… »

L’idée d’une cohabitation est de plus en plus agitée par certains acteurs politiques notamment ceux du côté de l’opposition. Du fait de sa nouveauté, dans le landerneau politique sénégalais, le terme cohabitation reste encore flou pour les profanes. C’est pour cela que  Seneweb est allé à la rencontre de l’enseignant-chercheur de droit public de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’UCAD, Mouhamadou Ngouda MBOUP qui a décortiqué ce concept. Au cours de cet entretien, il a levé le voile sur les scénarii en cas cohabitation.

Qu’est-ce qu’une cohabitation professeur ?

De façon simple, la cohabitation, c’est le partage du pouvoir entre le Président de la République et l’opposition si celle-ci obtient la majorité à l’Assemblée nationale à l’issue d’élections législatives, elle est différente de la concordance des majorités présidentielle et parlementaire. En période de cohabitation, l’action politique est contrôlée par l’opposition majoritaire à l’Assemblée nationale. Il suffit de partir du préambule de la Constitution pour mieux comprendre. 

Le Préambule de la Constitution précise :”Le Peuple du Sénégal souverain proclame la séparation et l’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques. La volonté du Sénégal d’être, un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et un Etat qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage fondamental indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique”.

On le voit, dès l’entame, c’est la majorité qui gouverne. Mais quelle majorité ? Présidentielle ou parlementaire ? Tout dépend ainsi de la concordance de majorités où lorsque le Président fait face à une majorité hostile à sa politique. En tout état de cause, la lettre de la Constitution attribue au Président de la République la prérogative de déterminer la politique de la Nation (article 42 de la Constitution).

Quel pouvoir est partagé, du moment où il s’agit de la séparation des pouvoirs ?

L’opposition va prendre le contrôle de l’Assemblée nationale et éventuellement du gouvernement (si le Président accepte de nommer un premier issu de ses rangs car l’article 49 de la Constitution n’oblige pas le Président de la République à nommer un membre de l’opposition comme premier Ministre ou un gouvernement composé par l’opposition. Donc, pour une cohabitation, c’est en réalité le pouvoir Exécutif qui est partagé, le Pouvoir législatif étant contrôlé par l’opposition. Le premier Ministre et le Gouvernement ou une partie du gouvernement sont issus de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. 

Toutefois, il faut signaler que la situation du Sénégal est un peu différente de celle de la France :

– En France, en cas de cohabitation, c’est le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la Nation (article 20 de la Constitution) et le Président de la République va gérer les affaires étrangères et les grandes options ;

– Au Sénégal, il revient au Président de la République de déterminer la politique de la Nation (article 42 de la Constitution);
– En France, le premier Ministre doit conduire la politique déterminée par le Gouvernement ;- Au Sénégal, le Président détermine, le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du premier Ministre (article 53 de la Constitution). On le voit, les tâches sont bien réparties.Les inquiétudes par rapport à un blocage sont donc fondées…En cas de cohabitation, les acteurs politiques doivent trouver des compromis dynamiques. Le premier Ministre et le Président de la République qui ne seraient pas du même camp doivent forcément discuter et trouver des compromis sur les grandes orientations de la politique nationale. En l’absence de compromis, il existe des risques de blocage institutionnel ou de crise (institutionnelle ou de régime). Une telle situation pourrait affecter le bon fonctionnement régulier des institutions.

Le Président de la République a des pouvoirs propres qui sont au nombre de 14 (article 43 de la Constitution) qu’il ne partage avec personne.A côté de ces pouvoirs propres du Président, il existe un domaine partagé avec le premier Ministre (les deux têtes de l’Exécutif). En l’espèce, les pouvoirs du Président appellent ceux du premier Ministre et vice-versa, notamment les nominations aux emplois civils, la présentation des projets de lois à l’Assemblée nationale, l’élaboration et le vote du budget, la composition du gouvernement (les ministres sont nommés sur proposition du premier Ministre), la promulgation des lois, la signature des décrets et leur application, etc.

Quelles seraient les conséquences en cas d’absence de compromis ?

En l’absence de compromis, le premier Ministre et sa majorité parlementaire pourraient empêcher au Président de la République de mettre en œuvre sa politique ou une partie de sa politique. L’Assemblée nationale pourrait retarder, bloquer ou rejeter certaines mesures ou actions du Président de la République. Par exemple, à l’occasion de la discussion et du vote budget de l’État, l’Assemblée nationale pourrait l’amender substantiellement, à changer ses grandes orientations voire le rejeter tout simplement (article 68 de la Constitution). En cas de vote de rejet de la loi de finances, la Constitution permet au Président de la République de reconduire, par décret, les services votés (article 68).

Le Président de la République qui va toujours gérer les affaires étrangères pourrait se retrouver en difficulté en l’absence de compromis dans la mesure où l’Assemblée Nationale est la seule institution habilitée à ratifier les traités négociés par le Président (article 98 de la Constitution). 

En l’absence de compromis et en cas de refus du Président de la République de nommer un Premier Ministre issu des rangs de l’opposition, celle-ci pourrait renverser le Gouvernement par le biais de la motion de censure (article 86 de la Constitution). 

Contrairement à la Constitution française qui n’encadre pas le pouvoir de dissolution du Président de la République (contrepartie de la motion de censure), au Sénégal, pour dissoudre l’Assemblée nationale, le Président de la République est tenu d’attendre au moins deux ans de législature (article 87 de la Constitution). Face au droit de dissolution que détient le Président de la République, l’Assemblée nationale sénégalaise est mieux protégée que celle française…
Il faut juste rappeler que la cohabitation a ses avantages comme elle a ses inconvénients. Elle a marché dans certains pays africains, dans d’autres elle a échoué. Toutefois, elle est signe de vitalité démocratique du moment que le suffrage universel est le critère convenu de la démocratie.
Le Sénégal doit être au-dessus de tout et les acteurs politiques doivent se parler pour tirer le pays vers le haut.