C’est un banal dossier de droit commun comme on en connait tous les jours. Et la brigade de gendarmerie de Ouakam, qui a hérité de l’affaire, va devoir s’armer de courage et d’impartialité pour conduire à bout cette enquête concernant l’un des insulteurs attitrés du palais de Macky Sall. Alors qu’il passe tout son temps à traiter l’opposant Ousmane Sonko de “violeur” et insulter copieusement ses parents pour plaire à Macky Sall, dont il est devenu le persifleur n°1, Kaliphone Sall est rattrapé par un dossier de tentative de viol. Et l’affaire est gérée par la brigade de gendarmerie de Ouakam.
A en croire des informations livrées en premier par l’activiste Ousmane Tounkara vérifiée et que Kéwoulo peut confirmer, “Kaliphone Sall a été arrêté dans la nuit du jeudi 23 septembre par les gendarmes de la brigade de Ouakam.” Entendu par les militaires de la brigade de Ouakam, l’insulteur attitré de l’APR a été remis en liberté; le temps que les réquisitions à personne qualifiée demandée par le directeur de l’enquête, auprès des personnels médicaux, lui revienne. Parce que, au cœur de cette affaire, se trouve une tentative dénoncée de viol, la séquestration, la confiscation de biens appartenant à autrui et des coups et blessures volontaires.
A en croire la plaignante, Babaly Kalidou Sall lui a demandé d’aller à l’hôtel Pullman à Dakar, pour y prendre un verre, ensuite il l’a fait tourner dans tout Dakar, en changeant tout le temps de destinations; puisqu’il voulait “l’amener dans une auberge et abuser d’elle.” Comprenant qu’il n’arriverait pas à ses fins, Babaly Kalidou Sall aurait verrouillé les portes de son véhicule dans le dessein d’entretenir une relation sexuelle avec elle. “Il a commencé à me faire des attouchements, à m’embrasser au cou, à toucher ma poitrine. Comme je lui ai fait savoir que je ne voulais pas céder à ses attentes, il a glissé ses doigts dans mes parties génitales. Et c’est là qu’il a commencé à me frapper.” A déclaré la victime que Kéwoulo préfère, pour le moment, taire le nom.
Après avoir battu la jeune fille qui lui résistait et avoir confisqué son téléphone, Kaliphone Sall l’a conduit chez ses parents. Et, devant le domicile de sa victime, il lui a demandé de quitter son véhicule tout en confisquant son téléphone. “C’est à ce moment-là que ma fille a commencé à crier et à appeler au secours. Je suis descendue lui porter secours. Et je l’ai trouvé en train de se battre avec Kaliphone, puisqu’elle réclamait son téléphone que le gars a gardé dans sa poche. Le téléphone de ma fille contenait des messages que Kaliphone lui envoyait.”
A fait savoir la mère de la victime. Sur place, un gendarme ami de Kaliphone aurait été appelé en renfort. Et ce militaire aurait exigé de la maman qu’elle rende à Kaliphone Sall les clés de sa voiture qu’elle avait confisqué pour exiger du prédateur sexuel qu’il lui rende son téléphone. Finalement, après de longues négociations, le gendarme appelé par Kaliphone Sall aurait convaincu tout le monde à aller à la brigade de Ouakam. Sur place, après avoir entendu toutes les parties, les gendarmes ont remis Babaly Kalidou Sall en liberté. Face aux gendarmes, lui a porté plainte contre la jeune fille pour “violence.” Elle a porté plainte pour “tentative de viol”, “séquestration” et “coups et blessures volontaires.” Si pour le CBV elle a déjà obtenu un certificat médical qui atteste des blessures occasionnées par les coups donnés par l’insulteur public engagé par le palais, pour les sévices sexuels, il lui faut une réquisition à personne qualifiée ordonnée par l’officier de police judiciaire chargé de l’enquête.
“Nous avons reçu la réquisition sous enveloppe fermée et elle a été remise à l’hôpital. Et l’examen gynécologique a été effectuée.” A fait savoir la maman de la jeune fille. Une fois le retour de ce rapport médical, Babaly Kalidou Sall sera convoqué à nouveau pour connaitre son sort. Si les médecins constatent des lésions -parce que la jeune fille a fait savoir que Kaliphone Sall a introduit son doigt de force dans son sexe- sur les parties intimes de la jeune fille, l’affaire prendra une autre tournure. De tentative, on se dirigera directement vers le viol puisque l’article 320 du code pénal abhorre simplement la pénétration comme la conjonction sexuelle non désirée