« Après, il est jeune. Il faut lui laisser un petit peu le temps de grandir. Il s’agit quand même de l’équipe nationale A du Sénégal. Vous parlez d’un gamin de 18 ans. Donc laissons-lui le temps… Il est important de laisser le temps à ces garçons. Là il s’agit de l’équipe A du Sénégal, et malgré toutes ses qualités – et je le vois –, il y a d’autres joueurs qui passent avant lui“, déclarait El Tactico pour justifier la non convocation d’Assane Diao (18 ans).
Cette déclaration d’Aliou Cissé est loin d’être anodine. Déjà à la CAN 2017, en 1/4 de finale face au Cameroun, alors que le Sénégal ne parvenait pas à contourner leur bloc bas, El Tactico n’a pas voulu faire rentrer Ismaila Sarr qui pouvait résoudre le match simplement parce qu’il avait 19 ans à l’époque. Dans la logique d’Aliou Cissé, « il fallait le laisser grandir. »
Au mondial 2018 aussi il avait refusé d’amener Krepin Diatta simplement parce qu’il avait 19 ans. A l’époque, Krepin pouvait dribbler 06 joueurs avant de marquer en atteste son but d’anthologie avec le Sarpsborg. Mais comme il avait 19 ans, « il fallait le laisser grandir. »
La même chose est entrain de se répéter avec Lamine Camara qui a un Gana Gueye et un Pape Mactar Sarr dans chaque orteil. Mais non comme il a 19 ans, il ne doit pas être titulaire en équipe nationale car « il faut lui laisser le temps de grandir ». Pareil pour Assane Diao qui n’est pas appelé en équipe nationale parce qu’il a 18 ans.
A 23 ans, Mbappé, qui a été champion du monde à 19 ans, est à 74 sélections. Belligham tout juste âgé de 20 ans a 27 capes à son actif. Nul besoin de revenir sur Musiali, Gavi, Pedri, Saka, Odegaard…
La prochaine Can 2024 sera très physique et elle sera celle des jeunes. Qu’Aliou Cissé le comprenne et surtout qu’il enlève de son esprit ses préjugés obsolètes.