Focus de Sonko sur 2024 : Ousmane, rabat-il les cartes au sein de l’opposition ?

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En première sortie après les élections législatives dans le cadre des activités spécifiques de son parti Pastef le leader Sonko est clair dans sa « nouvelle » posture. « Ce qui nous a le plus poussé à faire cette sortie, c’est pour clarifier notre position suite à ces deux élections que nous avons dépassées. Mais le travail doit continuer ».

Cette assertion du président des patriotes africains du Sénégal pour l’éthique et la fraternité émise ce matin au cours de sa déclaration de presse, montre à suffisance, que la nouvelle dynamique est lancée. En effet, il faut faire focus sur les élections de 2024 qui seront, bien évidemment, le prochain rendez-vous important pour le parti et déterminant même pour son leader qui, en participant à ce scrutin, vivra sa deuxième expérience présidentielle.

Le ton semble être donné au sein de son parti, mais également, dans l’opposition. Pour cette dernière, Ousmane Sonko a bien réitéré son engagement dans la coalition Yewwi Askan Wi qui a été mise sur pied le 05 septembre à Dakar. « C’est une charte qui nous unis. Toute la coalition Yewwi Askan Wi se doit de la respecter à travers ses trois étapes, notamment les élections locales, les législatives et enfin la présidentielle. Dans chacune de ces étapes, tous les partis et mouvements composant la coalition Yewwi Askan Wi se doivent de respecter les règles établies ». 

Dans sa sortie de ce jeudi, Ousmane Sonko a donc bien rappelé ce qui régit la coalition Yewwi Askan Wi et même, l’inter coalition Wallu-Yewwi. Cette dernière option à même permis d’établir un cadre unitaire pour  veiller au déroulement des élections, notamment législatives et locales. Quid des élections présidentielles de 2024 ?

Pour le moment, le message de Ousmane Sonko est clair à l’endroit de ses militants et même à l’endroit de ses camarades de l’opposition. En effet, le leader de Pastef semble mesurer le poids du travail énorme qui l’attend d’ici 2024. Ousmane Sonko, faut-il le rappeler, avait obtenu en mars 2019 15,67% des voix à l’élection présidentielle après qu’il avait été élu aux législatives précédentes avec 1,15% des voix. Une progression qui donne confiance au leader de Pastef qui se prépare pour la remobilisation des troupes au sein du Pastef mais donne sa parole à Yewwi car, le travail surtout celui parlementaire est énorme. Mais dans son discours d’aujourd’hui, le pastefien ira plus loin en se considérant comme le leader de l’opposition. En ces termes, il disait : « Aujourd’hui, de tous ceux qui étaient là en 2019, je suis le seul qui reste de la course. Et depuis cette période, le travail que nous avons mené a multiplié nos chances », disait ainsi Ousmane Sonko en déclarant sa candidature pour la prochaine présidentielle, même s’il a ajouté encore, que son parti a bien son mot à dire sur sa déclaration qui l’engage personnellement.

Dans son discours, Ousmane Sonko a rappelé à ses militants les causes africaines de son parti. « Sachez que le combat est bien africain. Nous allons vers un rendez-vous historique, j’en profite pour saluer la bravoure du peuple malien et de ses gouvernants. De même, nous saluons tous les porteurs de voix de l’Afrique car, nous avons un même combat ».

Le message du président de Pastef est aussi orienté par cet appel à la France à qui il demande « de lever son coude du cou de l’Afrique ». Beaucoup de questions ont bien été traitées par Ousmane Sonko qui semble confirmer son leadership dans l’espace de l’opposition. Il semble prendre conscience qu’il est temps d’aller vers la dynamique de 2024 d’ailleurs, cette tournée nationale qu’il a annoncée peut montrer qu’il faut préparer la présidentielle dès maintenant. Toutefois, la question à poser réside dans le comportement avec les autres sensibilités de l’opposition. Cela peut aller bien entendu dans tous les sens ».

Qu’en est-il des entités comme Taxawu Sénégal, Pur et le Pds ? Quelle pourrait être la méthode pour se comparer mutuellement ? En tout état de cause, Ousmane Sonko veut conforter le Pastef et le message est lancé. De même, nous constatons que le Parti démocratique Sénégal est déjà parti avec ses renouvellements et la vente de ses cartes. Mais son candidat mérite interrogation.

Dans cette législature qui verra ses députés installés en septembre prochain, le jeu politique devra se montrer beaucoup plus lisible au regard des commissions et groupes parlementaires qui seront mis sur pied. Pour le moment, Ousmane Sonko prend ses marques qui peuvent inspirer les autres entités de l’opposition « probablement » avec ses potentiels de candidats.

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