Adji Sarr orientée vers l’étranger » Ousmane Sonko, un candidat antisystème pas si rebelle que ça »

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Tel est le titre de l’article du journal Le monde, rédigé par son correspondant Matteo Maillard.Dans cet article, étrangement rédigé durant la précampagne de la présidentielle 2019, le leader de PASTEF y est peint comme un homme violent mais sans convictions solides.À l’époque, j’avais répliqué par un texte paru dans la presse, intitulé « Matteo Maillard, un correspondant pas si objectif que ça ».

Ce journal, réitére son manège, justement au lendemain d’excellents résultats engrangés par Ousmane Sonko et ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi, en invitant Adji Sarr, l’accusatrice du leader de PASTEF, lui permettant ainsi de s’adresser à l’opinion internationale.Comme par enchantement, ce journal réalise son interview de manière quasi-simultanée avec son pendant Jeune Afrique. Tout cela au lendemain de l’ « africanisation » des rues de Ziguinchor qui portaient des noms de colons.En réalité, dans le fond, Adji Sarr n’a fait que reproduire les propos qu’elle avait émis lors de son entretien avec une partie de la presse locale.

Dans la forme, il apparaît nettement que la jeune masseuse a été préparée à faire cette sortie. En effet, les photos illustratives sont prises en studio et choisies après un shooting bien coaché. Son image est en parfaite contradiction avec la situation d’indigence dans laquelle elle prétend vivre. Loin de manquer de « culottes », elle apparaît comme une personne complètement culottée, devant de nouveaux types d’interlocuteurs. Même les différentes poses qu’elle y adopte ne sont pas à la portée d’une fille de son profil. Cette sortie prépare l’opinion à deux choses.D’une part, on veut faire croire à une fausse crise de confiance de l’accusatrice de Sonko vis-à-vis de la justice sénégalaise, considérée par une bonne frange de l’opinion comme son éventuel allié.

D’autre part, l’opinion est préparée à un possible exil d’Adji Sarr vers un pays étranger. Cette sortie contient un ensemble d’éléments qui me permettent de réitérer la position que j’ai toujours soutenue: l’objectif n’est pas de rendre la justice. Il s’agit clairement d’utiliser cette affaire comme une épée de Damoclès sur la tête du leader de PASTEF pour perturber le calendrier de ses activités politiques. Étant donné que l’opinion nationale ne croit pas du tout à cette histoire de viol, on cherche une assise internationale à travers ce concert de sorties médiatiques pour tenter de perturber Ousmane Sonko et d’annihiler ses chances de remporter la présidentielle de 2024.Si l’on a fait dire à Adji Sarr que l’élection de Sonko à la tête de la mairie de Ziguinchor préfigure une victoire à la prochaine présidentielle, cela donne un caractère éminemment politique à cette sortie de la masseuse avec ces deux prestigieux organes de presse internationaux.

Amadou Sow MONCAP

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