Accident au Sénégal : une soixantaine de morts décomptées, les mesures polémiques de l’Etat et les transporteurs divisés

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Plus de 60 morts en une semaine. C’est le triste bilan des accidents de la route ces derniers jours au Sénégal. Dimanche dernier, un accident sur la route de Kaffrine (centre) a fait 42 morts et une centaine de blessés. Alors qu’on n’a pas fini de décompter les victimes, un autre a eu lieu tôt ce matin vers Louga, faisant 20 morts. Le gouvernement sénégalais, dès le premier drame, a convoqué un conseil interministériel à l’issue duquel une série de mesures ont été prises. L’application de celles-ci pose problème chez les syndicalistes des transports qui sont aussi divisés sur leur mort d’ordre de grève illimitée.

Les accidents de la circulation sont devenus récurrents ces derniers jours au Sénégal. En l’espace d’une semaine, une soixantaine de personnes ont perdu la vie et plusieurs blessés enregistrés dans quatre accidents dont les trois font suite à une collision. 

En effet, alors qu’on n’a pas fini de parler de l’accident tragique de Sikilo, dans le département de Kaffrine survenu dans la nuit de samedi 7 à dimanche 8 janvier dernier, et qui a enregistré 42 morts à la date du samedi 14 janvier et 98 blessés, un autre accident mortel vient de se produire.  

Dix-neuf (19) personnes  sont décédées sur le coup. Le drame survenu dans la nuit du lundi 16 janvier, entre Bande Diop et Nguédiène, dans la commune de Sakal (région de Louga), a fait une vingtaine des blessés. Ces dernières ont été transportés à l’hôpital de Louga.

Le maire de la commune de Ngueun Sarr, qui a effectué le déplacement sur les lieux après le drame, a déclaré sur les ondes de la Rfm, qu’une collision entre un car « Ndiaga Ndiaye » en provenance de Djifal, dans la commune de Sakal et un camion, est à l’origine du sinistre. 

Il a ajouté en précisant que le car « Ndiaga Ndiaye » voulait éviter un âne qui traversait la route. C’est ainsi qu’il a fait face à un camion, entrainant un choc frontal. Parmi les victimes, des membres d’une famille qui rentraient après avoir assisté à un « tour de famille » qui a eu lieu à Thiambène. Ils habitaient à Ndeugoue, dans l’arrondissement de Sakal.

Dans la même semaine, à la veille de l’accident de Sikilo, un autre accident s’est produit à Thiès (70 kilomètres de Dakar). Un camion a écrasé un conducteur de moto-Jakarta. La victime est morte sur le coup. 

Le 9 janvier dernier,  vers Podor, dans le nord du Sénégal, un bus qui, roulant à vive allure, a terminé sa course « contre des arbres ». Trois morts et plus d’une quarantaine de blessés ont été enregistrés. 

Accident au Sénégal : une soixantaine de morts décomptées, les mesures polémiques de l’Etat et les transporteurs divisés

bras de fer entre l’Etat et des syndicalistes des transports

Après l’accident de Sikilo qui a plongé le Sénégal dans la consternation, le gouvernement du Sénégal a pris une batterie de mesure pour lutter contre l’insécurité routière. Ainsi , 23 mesures ont été prises à l’issue d’un conseil interministériel. Parmi ces mesures, l’interdiction de rouler entre 03 heures jusqu’à 5 heures du matin.

Mais cet nouvel accident tragique survenu ce lundi vers les coups de 5 heures du matin, montre que ces mesures n’ont pas fait effet et n’ont pas empêché de nouvelles pertes en vies humaines.

   Les transporteurs divisés dans leur prise de position 

Des syndicalistes des transporteurs du Sénégal, de leur côté, s’opposent à ces nouvelles mesures. Selon eux, le gouvernement ne les a pas impliqué lors de la prise de ces décisions. Ils annoncent une grève illimitée à partir de demain, 17 janvier. Ce, pour dénoncer ces mesures prises par le gouvernement à leur insu, selon le secrétaire général du SNTTRS qui invite à une « mobilisation générale » contre ces mesures de l’Etat du Sénégal.. 

A noter que ces transporteurs ne parlent pas le même langage. Le Cadre Unitaire des Syndicats des Transports routiers du Sénégal (CUSTRS), qui a tenu une assemblée générale dimanche à Rufisque, ne compte pas suivre le mot d’ordre. Selon ces membres, le contexte de deuil national ne se prête pas à un bras de fer avec le pouvoir. Ainsi, ils appellent l’Etat à « prendre ses responsabilités » contre toutes attaques à leurs biens.  

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