Cela relance le débat sur l’absence de limitation du contrôle judiciaire en matière criminelle , qui soumet une personne à un certain nombre d’obligations.Il en est de même pour les détentions préventives.C’est une mesure qui ne prendra fin que sur décision du juge d’instruction, avec avis préalable du procureur de la République ou à la fin du procès!Je suis d’avis que dans certains cas des exceptions devraient subsister, pour garantir une pondération des pouvoirs et la démocratie. En effet un député, qui bénéficie toujours de la présomption d’innocence et qui de surcroît est dans l’opposition avec un statut clairement établi dans la charte fondamentale, lui garantissant une protection juridique, devrait faire l’objet d’une exception.En clair, si on n’est pas dans le cas d’une flagrance et jusqu’à l’obtention de preuves matérielles de nature à étayer les accusations, la loi devrait aller dans le sens de la jouissance des droits fondamentaux du député et d’une façon générale de tout dépositaire de suffrages, ou à défaut établir une limite raisonnable de la mesure privative de liberté. Il y va de la survie de la démocratie!
Abib Diop