20 ans de prison requis contre le compagnon d’Aissatou Sow, tuée à coups de pied

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L’avocat général a requis en appel vendredi 20 ans de prison contre le compagnon d’Aissatou Sow, accusé de l’avoir tuée de coups de pied dans la tête à Valenton (Val-de-Marne) en 2016 et condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour ces faits en 2020.

Dans ses réquisitions, Olivier Bray a d’abord rappelé l’effroyable tableau découvert par les voisins un matin de septembre: Aissatou Sow inerte au pied de l’ascenseur, face contre terre, poussant des râles, le visage tuméfié, des éclaboussures de sang sur les murs.

Dès le début de la procédure, Gianni Drissi a reconnu l’avoir frappée à plusieurs reprises à la tête, alors qu’elle avait chuté au sol sous une première gifle « très, très violente ». La jeune femme décèdera des suites de ses blessures.

Le représentant de l’accusation a toutefois étrillé une « enquête fragile », des « policiers nuls », a souligné qu’il n’y avait eu aucun témoin de la scène, pas de reconstitution, pas d’enregistrement vidéo des premières auditions du petit ami aujourd’hui dans le box des accusés, « qui n’est pas que quelqu’un qui sait taper et Madame Sow qu’un ange ».

Des propos qui ont ému la famille de la victime. Vendredi matin, la mère de la victime s’est évanouie sur le banc des parties civiles.

Mais Gianni Drissi, « champion de France minimes de kickboxing », est « quelqu’un de particulièrement violent, son casier le dit », a repris l’avocat général. Au moment des faits, à vingt ans, le jeune homme avait déjà été condamné pour 17 infractions dont des vols avec violence.

Et le jour fatidique où il rattrape Aissatou Sow, fou de jalousie, au troisième étage de son immeuble, alors qu’elle rentre de soirée, « il sait très bien ce qui va se passer », et vise la tête. Il a donc l’intention de tuer, avec préméditation, selon l’avocat général, qui a assorti les vingt ans requis d’une peine de sûreté aux deux-tiers.

« T’as voulu aller en boîte avec des mecs, j’suis au courant de tout, je vais te tuer », l’a-t-il menacé un peu plus tôt dans la soirée, par une vidéo, chargeant un revolver.

La cour d’assises du Val-de-Marne l’avait condamné pour meurtre, sans retenir la préméditation, en novembre 2020.

D’après un bilan du ministère de l’Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020. Au total, en France, plus de 200.000 femmes sont victimes de violences, chaque année, selon le ministère.
Avec iGFM

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