L’APRP SUR LA DESTRUCTION DE SES PANNEAUX PUBLICITAIRES: «On cherche à écarter des braves Sénégalais pour ensuite donner le marché à des entreprises étrangères »

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L’Association professionnelle des régies publicitaires du Sénégal (Aprp) est revenue à la charge face à la destruction massive de ses panneaux publicitaires. L’Aprp est dans tous ses états et elle a tenu à le faire savoir encore. «Depuis quelques jours, les citoyens sénégalais pour ne pas dire les populations dakaroises, assistent à la destruction massive de panneaux publicitaires. Cette entreprise menée par la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos), dit-on, vise à lutter contre la pollution visuelle sur tout le long de la Corniche-ouest. Une lutte à laquelle adhère entièrement l’Association professionnelle des régies publicitaires du Sénégal (Aprp). Mais, doit-on pour autant chercher à liquider volontairement des Petites et moyennes entreprises (Pme) sénégalaises et des Petites et moyennes industries (Pmi) », se demande l’Aprp. En effet, «ce n’est que deux jours avant le démarrage des opérations de « destruction » de nos panneaux, que nous avons appris à travers un communiqué de presse que la Dscos va entamer la dépose des panneaux du mardi 30 novembre au 10 décembre 2021. Pour autant, est-ce un prétexte pour détruire des biens qui appartiennent à des Sénégalais. Des entreprises sénégalaises créées par des Sénégalais, qui paient normalement leurs impôts, emploient des Sénégalais. Pour dire tout simplement, installées au Sénégal », fustigent les membres de l’association. Et, «malgré les nombreuses correspondances adressées successivement au ministère de l’Urbanisme, à l’Ageroute, à la préfecture de Dakar, à la Présidence, à la Dscos, l’Aprp ne peut aujourd’hui dire qui est réellement derrière une telle entreprise de destruction », fustigent ses membres. A vrai dire, selon eux, «tout le monde se renvoie la balle, incapable de nous fournir des réponses exactes par rapport à nos demandes et attentes. Au lieu de lutter contre les publicitaires clandestins qui posent des panneaux de manière anarchique ; au lieu de soutenir des entreprises créées en bonne et due forme, les autorités semblent s’être donné le mot : liquider et tout simplement liquider des entreprises sénégalaises. Volontairement ! Et pour cause, des investigations ont permis de savoir que l’on cherche à écarter des braves Sénégalais pour ensuite donner le marché à des entreprises étrangères, des amis, des partisans sous prétexte de désencombrer en nous proposant de petits palmiers. Que c’est ridicule ! », dénonce l’Aprp qui annonce qu’elle mènera le combat partout où ce sera nécessaire. «Au-delà de défendre des intérêts particuliers, il s’agit plutôt de ne pas laisser mourir des entreprises sénégalaises qui créent des milliers d’emplois directs comme indirects. Il faut le rappeler, rien qu’un panneau peut coûter entre un (1) million et vingt (20) millions de Fcfa. Il faut rappeler que les marchés de fabrication des panneaux sont gagnés par d’autres entreprises sénégalaises spécialistes en la matière. C’est dire que sont des dizaines de Pme et Pmi qui travaillent autour de la fabrication, au montage des panneaux de bout en bout qui risquent de fermer boutique, sans compter les énormes investissements consentis dans l’impression numérique avec des machines de dernière génération. Donc, trop c’est trop », peste l’Aprp qui interpelle le Président de la République. «Les régies publicitaires ayant signé des contrats avec plusieurs annonceurs -certains pour une longue durée-ne sauraient accepter une telle forfaiture savamment orchestrée pour uniquement écarter de dignes fils du pays. Le secteur privé national agonise à cause de telles méthodes dignes du fascisme économique. Le Plan Sénégal émergent (Pse) tant vendu aux Sénégalais, ne peut avoir la vocation de guillotiner des entreprises privées sénégalaises et favoriser le secteur privé étranger. Il est temps de réagir. Nous sommes dans le temps de l’action », met en garde l’Aprp.

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