Le planificateur présumé de la tuerie de Boffa-Bayotte, le journaliste René Capin Basséne, et ses 24 autres compagnons de prison ont entamé hier une grève de la faim illimitée. Ils exigent toujours l’ouverture de leur procès.Pour ce premier jour de leur grève illimitée, leurs parents, leurs proches et leurs voisins ont investi la devanture de la prison de Ziguinchor. «Pour cette fois-ci, c’est-à-dire pour cette troisième grève de la faim illimitée que nos frères, pères et parents ont entamé, nous ne ferons aucune concession. Mieux, René Capin Basséne, Omar Ampoi Bodian et les 23 autres détenus ne renonceront à leur diète qu’après engagement ferme des autorités judiciaires d’ouvrir leur procès. Un procès juste et équitable», explique Siaka Bodian.Ousmane Sané, le porte-parole du jour du collectif des familles de détenus confirme : «Nous confirmons que René Capin Basséne et Cie ont entamé leur grève de la faim illimitée depuis ce lundi 6 décembre 2021. D’après les informations que nous avons reçu, ils ne vont pas renoncer à leur diète. Ils exigent l’ouverture de leur procès après un séjour carcéral de plus de quatre années. Nous lançons un appel au procureur de la République de Ziguinchor et au juge d’instruction pour leur dire que trop c’est trop». Interpellé sur l’état de santé des 25 détenus, Ousmane Sané confie : «Il y a des vieux parmi eux qui ne se portent pas bien. Nous sommes inquiets de leur sort parce qu’ils sont tous dans des situations à la fois difficiles et très compliquées. Passer quatre années en prison sans être jugés, c’est difficile pour ces derniers. Leur dossier est bouclé par le procureur mais rien n’a été fait par le juge d’instruction. Je dois vous avouer que nous ne comprenons pas cette lenteur dans le dossier. Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale et nous interpellons la société civile et les organisations de droits de l’homme afin qu’elles puissent se saisir de ce dossier mais aussi et surtout pour que justice soit faite».