Violentée à l’assemblée nationale par ses deux collègues députés, Amy Ndiaye Gniby réagit pour la première fois : « ma grossesse, c’est ma vie privée… Nous ne sommes pas à l’assemblée pour défendre des Dahira ou des Tarikha ! »

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La scène surréaliste s’était déroulée le 1er décembre 2022 à l’Assemblée nationale, où la députée Amy Ndiaye avait été frappée par deux autres députés, Massata Samb et Mamadou Niang, en pleine séance parlementaire. Ces deux agresseurs ont été condamnés à une peine de six mois de prison ferme dont ils comptent faire appel. En attendant la suite de l’affaire qui est encore pendante devant la justice, la députée est en partie revenue sur cette sombre histoire au micro de nos confrères de Sans Limites.

D’après elle, le débat a été sournoisement orienté vers le champ religieux tout en affichant une totale indifférence suite à la condamnation des mis en cause…

Au moment des faits, certaines rumeurs faisaient état d’une grossesse de la députée Amy Ndiaye qui avait reçue de violents coups de poings et de pieds, entrainant une supposée fausse couche. Interpellée sur ladite question, elle refusera catégoriquement de se prononcer… « Je n’ai pas à apporter de précisions sur ma grossesse, ceci relève de ma vie privée. Je ne me prononcerais pas sur cette question… » Une absence de réponse qui laisse planer le doute sur son état réel et les séquelles physiques qui auraient découlé de son agression…

Au cours de cet entretien, la députée et maire de la commune de Gniby est revenue sur les faits qui ont conduit à son agression en direct au sein de l’hémicycle. Elle rappelle ceci : « A l’assemblée nationale, nous sommes tous des députés. Nous sommes censés représenter le peuple, tout ce qui touche à la religion et aux confréries ne doit pas être mis en exergue dans l’hémicycle… Ils savent très bien ce qui s’est passé là-bas et quelle est leur responsabilité dans cette histoire. Il faudrait qu’on soit plus positif et tolérant les uns envers les autres, qu’on fasse preuve de grandeur et surtout qu’on apprenne à écouter l’autre… Je n’ai jamais cité le nom de qui que ce soit, si quelqu’un me sort un enregistrement où on m’entend prononcer le nom d’un guide religieux, je démissionne de l’assemblée nationale. »

Très remontée, Amy Ndiaye n’en demeure pas moins sereine et déterminée à continuer à jouer pleinement son rôle de parlementaire. « Que les gens sachent que nous faisons de la politique. Nous sommes à l’assemblée avec des colorations politiques différentes, il faut que cela soit clair ! Donc quand une personne, quel que soit son statut ou son rang, se prononce dans le domaine politique, nous allons lui répondre dans ce sens ! Nous ne sommes pas à l’assemblée nationale pour défendre des Dahira ou des Tarikha, nous y faisons de la politique ! Nous respectons tout le monde. Nous sommes croyants et musulmans, mais il faut savoir raison garder. Si quelqu’un parle de mon chef de parti, j’ai le droit de lui répondre en citant son chef de parti, en me basant sur du factuel », lance-t-elle tout en se gardant de trop s’avancer sur cette affaire qui n’a pas encore livré son verdict final…

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