Insécurité alimentaire : Plus de 880.000 personnes au Sénégal affectées entre juin et août 2022. (Rapport FAO)

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Un tableau sombre qui fait état de plus d’une quarantaine de pays à la recherche d’issue pour sortir du désarroi. Au total, 45 pays dont 33 d’Afrique qui attendent de l’aide alimentaire extérieure selon le dernier rapport de l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture. Le Sénégal est bien présent dans ce lot.

Alors que le gouvernement du Sénégal est déjà à pied d’œuvre pour faire face à la conjoncture, à la vie chère et cette inflation inquiétante qui ne cesse de croître, le dernier rapport de la FAO vient augmenter la peur chez les sénégalais.

S’inscrivant dans son objectif suprême qui est d’aider à construire un monde libéré de la faim, l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture à travers son dernier rapport sur les perspectives de récolte et la situation alimentaire, a fait une publication trimestrielle du système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture, qui informe que 45 pays, dont 33 en Afrique ont besoin d’une aide alimentaire extérieure. En l’intervalle de 3 mois (entre juin et août) une analyse de la part de l’organisation onusienne a fait état, au Sénégal de 880.000 personnes qui auraient besoin d’aide alimentaire.

Cela s’explique principalement par le manque de production céréalière constaté en 2021, mais également la baisse des revenus due à l’impact de la pandémie de Covid-19 qui a été négativement déterminante dans l’évolution de l’économie du Sénégal. Contrairement au Niger, Burkina Faso ou au Mali, qui voient leur prix considérablement augmentet à cause de certains facteurs comme l’insécurité, le Sénégal, même s’il se réjouit de sa stabilité, devra se plaindre des facteurs cités plus haut.

Les projections, informe la FAO, sont inquiétantes avec des échanges mondiaux de céréales en baisse de 2,4% en 2022-2023 par rapport à la campagne de commercialisation précédente, au regard de la production mondiale de céréales secondaires qui devrait atteindre 1.468 millions de tonnes, soit un recul de 2,8% en glissement annuel.

Cette situation dramatique pose encore la problématique de la souveraineté alimentaire. Il est vrai que des facteurs exogènes peuvent bien perturber la quiétude alimentaire, mais au vu de la situation conflictuelle entre l’Ukraine et la Russie, les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 et d’autres facteurs climatiques dans le monde, l’urgence est aux solutions alimentaires locales.

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