Il avait égayé ses nouveaux coéquipiers en sélection avec ses pas de danse lors de son bizutage. Pathé Ismaël Ciss a récidivé. Mais cette fois-ci, le néo international sénégalais l’a fait avec le cuir. Face à la Bolivie, il a régalé ses compatriotes.
A la fin du match amical contre la Bolivie, les supporters sénégalais étaient sous le charme de Pathé Ismaël Ciss. La grande majorité d’entre eux n’avaient que ce nom à la bouche. Pour sa première sélection avec les Lions de la Téranga, le joueur du Rayo Vallecano a presque joué en pantoufle, cigare dans la bouche. Comme s’il était dans son propre salon. Celui qui rêve d’évoluer avec son frère Saliou Ciss en équipe nationale a fumé le milieu de terrain de la Verde. Jeu court, long, diagonales, facilité à trouver ses coéquipiers, pressing, tout était parfait. Le Madrilène, qui a beaucoup soulagé les axiaux grâce à sa capacité à jouer sous pression, donnait l’impression d’être dans la Tanière depuis de nombreuses années. Tellement il a joué avec assurance. Une facilité qui subjugue. Mais entre amis du ballon, on se comprend très vite. Et il est facile de créer des automatismes.
Il bouleverse les certitudes de Aliou Cissé
A l’image de son bon début de saison avec le club de la banlieue de Madrid, Pathé Ismaël Ciss est resté dans les mêmes standards. Face aux Boliviens, il a prouvé qu’il était un joueur fiable, à même de concurrencer tous les joueurs du milieu. Nampalys Mendy, cantonné très souvent sur le banc avec les Foxes, paraissait intouchable au vu de ses très bonnes sorties. Mais la prestation de celui qui a été formé par Diambars bouleverse les certitudes de Aliou Cissé, qui a dorénavant à sa disposition un milieu compétitif. Le sélectionneur aura du mal à coucher des noms dans son onze de départ. Mais El Tactico devrait se réjouir de cette nouvelle situation. Car à la CAN, en l’absence de quelques cadres, on a senti un vrai écart de niveau entre les titulaires et certains remplaçants. Un problème en moins.