L’ancien international sénégalais, Pape Fall, a donné son avis sur les deux matchs dirigés par Pape Thiaw en tant qu’entraîneur intérimaire des « Lions ». Selon l’ex-joueur de l’Olympique de Marseille, il est difficile d’évaluer Thiaw sur la base de ces deux rencontres, bien qu’il ait fait des « choix très discutables ».
Pape Thiaw a réussi à bien entamer son intérim à la tête de l’équipe nationale après le départ d’Aliou Cissé, en s’imposant clairement face au Malawi. L’ancien attaquant des « Lions » a su mener son équipe lors des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025, prévue au Maroc. En gérant efficacement les changements et en instaurant une discipline de jeu, il semble avoir laissé une impression positive pour l’avenir. Toutefois, les supporters sénégalais espéraient des performances plus marquantes, surtout face à un adversaire perçu comme plus faible, et ont été un peu déçus. La principale satisfaction reste la qualification de l’équipe nationale pour la prochaine CAN.
« La mission de Pape Thiaw était de gagner ces deux matchs, et il l’a fait, même s’il reste des aspects à améliorer. Si nous devons célébrer avec difficulté une victoire contre le Malawi, il y a de quoi se poser des questions, car les attentes sont différentes », a commenté Pape Fall. Il ajoute : « Lors de ces deux rencontres, Thiaw a fait des choix discutables. On ne peut pas affronter une équipe classée 133e au monde, réduite à 10 joueurs, et n’avoir qu’un score de 1-0 à la mi-temps. Heureusement, un sursaut en seconde période nous a permis de marquer trois buts », a déclaré l’ancien défenseur de Marseille.
En tant que formateur, Pape Fall reconnaît néanmoins la difficulté de juger Thiaw uniquement sur ces matchs contre le Malawi : « Ce que l’on peut dire, c’est qu’il était sur le banc, a fait jouer des jeunes et a remporté les deux rencontres. Cependant, notre niveau de jeu ne doit pas se mesurer à celui d’équipes comme le Malawi. Nous devons nous préparer à affronter des nations plus fortes comme le Maroc, l’Algérie ou le Cameroun. Nous manquons de vitesse et de percussion, notamment sur les ailes. Sadio Mané joue maintenant avec plus d’expérience, mais il faut penser à comment aborder les matchs contre des équipes très regroupées en défense, car c’est encore un problème. En première mi-temps, nous avions la possession, mais elle était stérile », a-t-il ajouté.
Pour son deuxième match, Pape Thiaw a procédé à cinq changements par rapport à l’équipe qui avait battu le Malawi lors de la première rencontre. Seny Dieng a de nouveau été aligné dans les buts, tandis que Kalidou Koulibaly et Moussa Niakhaté ont conservé leur place en défense centrale. Sur les côtés, El Hadji Malick Diouf a pris la place d’Ismail Jakobs, blessé, tandis que Formose Mendy est resté titulaire à droite. Au milieu de terrain, le duo Lamine Camara-Pape Guèye a été remplacé par Habib Diarra et Idrissa Gana Guèye, avec Pape Matar Sarr positionné plus haut. En attaque, Boulaye Dia a remplacé Ismaïla Sarr.
« Je pense qu’on aurait pu garder le même onze de départ, à l’exception d’Ismail Jakobs qui était forfait, surtout en début de match, d’autant plus qu’Iliman Ndiaye, malgré sa blessure, a finalement pu jouer. Face à un bloc bas, si l’on n’a pas de joueurs capables de créer des décalages, cela devient problématique. C’est exactement ce qui s’est passé contre cette équipe du Malawi. La situation s’est débloquée avec l’entrée d’Iliman Ndiaye, grâce à sa capacité à dribbler et à provoquer individuellement. La qualité du pied gauche de Pape Guèye a aussi amené plus de verticalité sur les côtés. Nous savions que ce match serait résolu grâce à des actions individuelles », a conclu Pape Fall.